La société civile du secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) a également commenté, jeudi 11 mai dernier, l’annonce du déploiement des troupes militaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (RDC). Et ce, dans le but d’apporter du soutien à Kinshasa dans la traque des groupes armés locaux et étrangers dans la partie Est du pays.
Pour les forces vives de Ruwenzori, entité de Beni en proie aux massacres des civils perpétrés par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) le recours du chef de l’État congolais à la SADC prouve en suffisance qu’il a compris que les intérêts de son pays ne sont pas mis en avant par ses homologues de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).
« Le président a bel et bien compris qu’il était roulé malheureusement par ses homologues. Il a changé le fusil d’épaule, il veut corriger maintenant les choses pourvu que là ça puisse avancer très bien. Veillons voir si ça sera bien fait cette fois-ci« , a déclaré Ricardo Rupande président de la société civile de Ruwenzori.
Cette structure citoyenne note, par le biais de son président, la nécessité de relever le plutôt les troupes de l’EAC qui, selon elle, ont abusé de la confiance du peuple congolais. Entre-temps, maître Jimmy Rumangabo estime que la partie congolaise devrait avant tout, éclairer l’opinion nationale sur le vrai mandat de la force de la SADC qui risque d’être de trop sur le territoire congolais.
En rappel, c’est le lundi 8 mai dernier que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est engagée à l’issue de son sommet de Windhoek (Namibie) de déployer des troupes militaires en l’Est de la RDC. L’objectif est d’aider ce pays à faire face aux violences armées dans cette région du pays. Cette organisation régionale n’a pas, cependant, précisé ni la date ni le nombre des contingents devant être déployés au pays.
Didy Vitava