Face à la montée des cas de criminalité urbaine en ville de Butembo (Nord-Kivu), le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dénonce l’inertie des outils de sécurité. Ce mouvement pro-démocratie veut voir le conseil urbain de sécurité « démissionner » vu ses limites affichées dans la sécurisation des populations et leurs biens. La LUCHA sort de son silence après au moins cinq (5) cas d’assassinat des civils par des inconnus en l’espace d’une semaine.
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) section de Butembo condamne fermement les derniers assassinats des civils enregistrés en communes Kimemi et Bulengera, où une femme a été sauvagement tuée la nuit de lundi au mardi par des opérants nocturnes et, un enseignant en plein service au bureau de l’école primaire Hanga, la journée de mardi 30 mai.
Pour ce mouvement citoyen, l’heure n’est plus aux appels et aux dénonciations. Il pense que toutes les forces vives doivent se liguer pour pousser les outils de sécurité aux actions concrètes et définir de nouvelles stratégies de sécurisation des civils.
« Six (6) morts en moins d’une semaine, c’est trop. Cette situation est inacceptable dans une ville où il y a des autorités militaires et politico-administratives. Nous appelons toute la population à se mobiliser pour dire non à cette situation qui nous endeuille chaque jour, non à cette irresponsabilité des autorités locales. […] Nous exigeons que le conseil de sécurité de Butembo puisse démissionner dans le cas contraire nous appelons toutes les forces vives à se mobiliser pour amener ce conseil de sécurité de partir par ce qu’il n’a pas été à mesure de nous sécuriser. On tue la journée, on tue la nuit, ça doit cesser. A nous tous, mouvements citoyens, groupes de pression, de se liguer comme un seul homme pour exiger le départ de ce comité de sécurité qui a failli à sa mission régalienne », a martelé Jean-Pierre Kasma, l’un des militants de la Lucha.
Il faut rappeler que la ville de Butembo est en train de faire face à une criminalité urbaine accrue. L’avant-midi de ce mardi 30 mai, un enseignant a été tué au bureau de l’école primaire Hanga, située dans le quartier Mukuna, en commune de Bulengera. Après le forfait, les bourreaux se sont enfuis, sans traces, en pleine journée. Peu avant, une maman venait d’être égorgée par des inconnus dans la cellule Komba du quartier Malende, dans la commune Kimemi. Le fait remonte dans la nuit de lundi à ce même mardi, autour de 21heure.
Mbelesi Voyage