La société civile noyau de la commune de Vulamba, en ville de Butembo, (Nord-Kivu), exige aux commandants urbains de la Police nationale congolaise, (PNC) et des Forces armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC), d’opter pour la participation des chefs de base, (des cellules et des quartiers, ndlr) aux différentes opérations de bouclage sécuritaire menée dans les quartiers Congo Ya Sika et Mukalangirwa, dans la partie Nord de cette ville. La recommandation est contenue dans une déclaration rendue publique tard dans vendredi 2 décembre par les forces vives de Vulamba après des bouclages sécuritaires menés mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre dans lesdits quartiers et au cours desquels nombreux dérapages ont été déploré.
Dans cette déclaration, le noyau de la société civile de Vulamba déplore plusieurs antivaleurs dont des extorsions, pillages, des coups et blessures aggravées et l’interpellation des personnes innocentes commis par les outils de sécurité au cours de ces opérations de bouclage. Il démontre ainsi que les chefs de base devraient servir de « guide et de garde-fous » aux services de sécurité afin d’éviter des arrestations arbitraires, des antivaleurs et des tracasseries tant décriées par la population.
« Pendant les opérations d’exécution des bouclages, d’associer toujours les leaders locaux notamment les chefs des cellules, les chefs des quartiers pour éviter les arrestations arbitraires, dont les innocents », a-t-il écrit.
Entre-temps, la société civile noyau communal de Vulamba demande au policier de Butembo, le Commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger de rétablir l’ordre, la paix et la tranquillité dans la partie Nord de la ville. Elle demande également à la justice de se saisir des auteurs présumés des actes d’incivisme déplorés au cours des récentes opérations de bouclage menées au quartier Congo Ya Sika et Mukalangirwa.
Mercredi 30 novembre dernier, les éléments de la Police et de l’armée avaient mené un bouclage sécuritaire au quartier Congo Ya Sika. A l’issue de cette opération, le commandant ville de la Police nationale congolaise, (PNC) Butembo avait rapporté un bilan d’au moins vingt (20) personnes « suspectes » interpellées. Le Commissaire supérieur principal, Polo Ngoma Di-Ntoto Jean-Paul a fait savoir que les personnes interpellées étaient souvent aperçues au travers de la ville avec des armes à feu, déclarant ainsi que leur interpellation était ciblée.
Néanmoins, en dépit de cette interpellation, le climat sécuritaire demeure préoccupant au quartier Congo Ya Sika. Le matin de vendredi 2 novembre, le corps d’un militaire a été découvert au cimetière de Kanzunza. Des sources concordantes font croire que ce soldat des FARDC aurait été enlevé nuitamment de sa maison par des inconnus. Cependant, aucune précision n’est jusque-là avancée sur cette situation par les autorités compétentes.
Pendant ce temps, des mouvements de déplacement de la population sont signalées dans les quartiers Congo Ya Sika et Mukalangirwa depuis jeudi dernier. Les habitants en déplacement se mettent les uns à l’abri des tensions permanentes entre l’armée et les présumés miliciens Maï-Maï dans ces entités pendant que les autres fuient les tracasseries militaires rapporte la société civile noyau de la commune Vulamba.
Didy Vitava