Les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) ont enfin, décidé de suspendre leur mouvement de grève, amorcé le 2 septembre 2024. La décision a été prise au cours de leur Assemblée générale tenue jeudi 31 octobre à la permanence de ce syndicat situé au quartier Kitulu, dans la commune de Mususa, en ville de Butembo (Nord-Kivu).
Toutefois, les enseignants du SYECO suspendent leur mouvement de grève pour deux mois. C’est pour donner la chance au gouvernement de réaliser ses promesses notamment la suppression des zones salariales et l’uniformisation de la prime de gratuité à l’école, pendant les deux prochains mois, soit novembre et décembre.
« Nous avons évalué et compte tenu de ce nous avons vu par exemple, le gouvernement a dit qu’il rassure à l’enseignant la suppression des zones salariales, il a renchéri encore pour dire que il y aura uniformisation de la prime de gratuité à l’école primaire. Nous avons constaté qu’avec ces promesses qui s’étendent sur deux mois seulement, donc novembre et décembre, nous avons avec beaucoup de sagesse, avec débat et analyse des enseignants, décidé qu’on peut aujourd’hui suspendre la grève et cela seulement pour deux mois », a déclaré Benito Mughaso, secrétaire permanent du SYECO Butembo.
Le SYECO tient pour responsable le gouvernement congolais dans le cas où les cours seraient à nouveau suspendus faute de réalisation de ces promesses à novembre et décembre.
« Nous acceptons d’aller à l’école et puis à janvier si cela n’est pas réalisé nous reprenons la grève, c’est comme ça ».
Le secrétaire permanent du SYECO Butembo appelle les parents à apprêter les enfants pour la reprise des cours le lundi 4 novembre. Au sujet des menaces et des sanctions disciplinaires contre les enseignants grévistes, Benito Mughaso rassure que rien ne peut empêcher l’enseignant de rejoindre son poste de travail lundi.
A l’en croire, le Directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu II a déclaré « caduque », toute action disciplinaire ouverte contre les enseignants en période de grève.
La Rédaction