Les groupes de jeunes résistants Wazalendo, installés sur la colline Mavina et le Mont Thabor, dans le quartier Malende de la commune Kimemi, dans la ville de Butembo (Nord-Kivu) se sont affrontés la nuit de lundi à ce mardi 4 mars 2025. Au cours des affrontements, neuf (9) combattants ont perdu la vie, dont sept (7) de Mavina et deux (2) du Mont Thabor.
Ce bilan a été communiqué par la coordination urbaine de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) ville de Butembo. Plusieurs blessés ont également été enregistrés des deux côtés, rapporte la même source.
« Il s’agit du quatrième affrontement entre les Wazalendo basés au Mont Thabor et ceux de Mavina. Le bilan est de 9 morts, dont 2 du Mont Thabor et 7 de Mavina. Plus de 5 blessés ont été signalés de part et d’autre », a déclaré M. Kangitsi Jackson, vice-président de la coordination urbaine de la NSCC.
Avant ces affrontements nocturnes, les deux groupes s’étaient déjà heurtés tard dans l’après-midi de lundi au niveau de Mavina, où les Wazalendo du Mont Thabor auraient incendié la position de ceux de Mavina. L’attaque de la nuit serait un acte de représailles pour les Wazalendo de Mavina, expliquent plusieurs sources civiles et sécuritaires.
La coordination urbaine de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) ville de Butembo exprime sa préoccupation face à ce nouvel affrontement et dénonce son impact négatif sur les populations civiles. Elle exige la délocalisation immédiate des positions des résistants Wazalendo dans cette zone densément peuplée.
« Nous appelons les autorités à envisager la délocalisation de ces deux camps, car ils s’affrontent pour leurs propres intérêts. Nous devons faire face à deux ennemis : l’ADF et le M23. Ce qui se passe ici est un gaspillage de munitions. Ils se sont d’abord affrontés vers 16 heures puis à nouveau pendant la nuit », a ajouté M. Jackson.
Consécutivement à ces affrontements, les activités socioéconomiques ont été paralysées dans plusieurs coins des quartiers Malende et Vutsundo. Nombreuses boutiques sont restées fermées toute la journée de ce mardi. Les habitants, pris de peur, ont hésité à vaquer librement à leurs activités, redoutant d’éventuels incidents.
La Rédaction