Les activités socioéconomiques sont partiellement paralysées en ville de Beni, (Nord-Kivu), depuis tôt le matin de ce lundi 30 janvier 2023. Cette situation est consécutive à l’appel à deux (2) journées ville morte lancé par le mouvement citoyen Lutte pour le changement, (LUCHA), pour exiger le remplacement du maire policier de Beni, le commissaire supérieur principal Narcisse Kashale Muteba. Ce mouvement pro-démocratie reproche « l’incompétence » à l’autorité urbaine dans l’exercice de ses fonctions.
Tôt le matin, quelques barricades placées sur les artères principales de cette ville cosmopolite ont été levées par les éléments de l’ordre. Les élèves de certaines écoles proche du centre ville de Beni ont été contraints de rebrousser chemin craignant d’éventuelles manifestations débordantes. Toutefois, des maisons de commerce notamment des boutiques qui étaient fermées dans la matinée ouvrent peu à peu leurs portes au centre-ville (situation 13heures).
Cependant, les activités de transport en commun évoluent normalement. Des taxis voitures partant de Beni vers d’autres coins de la province du Nord-Kivu et de celle de l’Ituri circulent aussi librement dans la ville.
Au-delà du remplacement du maire, la LUCHA section de Beni exige également à travers ces deux journées ville morte, le retrait des troupes militaires de l’EAC du territoire congolais. Pour ce mouvement, cette force régionale demeure inactive et passive face à la crise sécuritaire croissante dans l’Est du pays.
Pendant ce temps, des sources concordantes jointes en ville de Beni font savoir qu’un agrégat de jeunes jusque-là non identifiés a tabassé un militant de la LUCHA, au quartier Malepe. Ce dernier est admis aux soins dans une structure sanitaire de la place. Difficile pour l’instant d’avoir de détails sur les raisons qui ont motivé ledit groupe de jeunes à tabasser ce militant offensif.
La Rédaction