Le gouvernement de la République démocratique du Congo a réagi la soirée de mardi 24 janvier à l’attaque de son avion de chasse Sukhoï-25 par l’armée rwandaise dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, province frontalière avec le Rwanda. Dans son communiqué signé par le ministre de la Communication et Médias, Kinshasa prévient qu’il se réserve « le droit de défendre son territoire national » et « qu’il ne se laissera pas faire ».
En effet, mardi 24 janvier autour de 17heures, heure de l’Est de la RDC, le gouvernement congolais rapporte que son avion de chasse qui entamait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma a été ciblé par des tirs de l’armée rwandaise. Pendant que le Rwanda accuse à nouveau la RDC d’avoir violé son espace aérien, le gouvernement de Kinshasa affirme de son côté que cet appareil n’a nullement survolé le territoire rwandais.
Le gouvernement congolais considère ainsi cette nième attaque du Rwanda comme une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre. Il le qualifie également d’acte de sabotage des efforts en cours dans la mise en oeuvre des actions convenues dans le cadre des processus de paix de Nairobi et Luanda, en vue de la restauration de la paix dans l’Est du pays, dans la région Grands Lacs.
Le gouvernement congolais qui condamne, et dénonce fermement cette attaque précise que son avion de chasse Sukhoï-25 a fait son atterrissage à l’aéroport international de Goma sans dégâts matériels majeurs.
Il convient de préciser que le climat demeure tendue entre la RDC et le Rwanda depuis la résurgence du Mouvement du 23 mars, M-23 en novembre 2021 dans le territoire de Rutshuru. Kinshasa accuse le Rwanda d’apporter un soutien militaire à cette rébellion qui occupe plusieurs localités du Nord-Kivu depuis plus de huit (8) mois maintenant. En dépit des appels à la désescalade, les relations restent froides et la tension s’accroît de plus en plus entre les deux pays voisins.
Didy Vitava