L’assassinat tragique de l’artiste musicien révolutionnaire Délicat Idengo par les rebelles du M23, qui fait suite à la sortie de sa chanson dénonçant l’agression rwandaise en République démocratique du Congo, met en lumière les réalités inquiétantes de la dictature qui prévaut actuellement à Goma. Dans cette ville, où tout activiste pro-démocratie se retrouve en situation de danger, condamné à mourir.
C’est ce que déclare la Fondation Osée Bakalania dans son communiqué rendu public vendredi 14 février, au lendemain de l’assassinat de l’artiste musicien. Elle exprime sa profonde tristesse suite à la perte irréparable de Delcat Idengo et invite la population à faire preuve de solidarité et d’unité pour faire face à l’ennemi qui menace la souveraineté et la dignité du peuple congolais.
« Nous appelons chaque Congolais à se souvenir des valeurs que Delcat défendait : l’unité, la justice et la résistance contre toute forme d’oppression. Sa voix, qui s’élevait contre l’injustice et l’agression, continuera à résonner dans nos cœurs et nos esprits« , écrit la Fondation Osée Bakalania dans son communiqué.
Par ailleurs, la Fondation Osée Bakalania estime que la mort de Delcat Idengo doit servir de levier pour renforcer la détermination des Congolais à résister à l’agression rwandaise. Elle encourage chacun à incarner les valeurs de courage et de résistance pour que les sacrifices des héros de la lutte contre l’agression inspirent la nouvelle génération à se lever et à défendre la patrie.
Delcat Idengo, de son vrai nom Delphin Katembo Vinywasiki, a été tué le jeudi 13 février 2025, à Goma, en province du Nord-Kivu, par les rebelles du M23/AFC/RDF. Son assassinat est survenu quelques jours seulement après la sortie de sa chanson « Bunduki za kwetu », un titre audacieux dans lequel il dénonçait les atrocités commises par les forces rebelles. Par son art, Delcat a su éveiller les consciences et galvaniser le mouvement pour la démocratie et la justice en RDC.
Didy Vitava