Après plusieurs mois de suspension du trafic routier sur les axes Goma-Rutshuru-Kanyabayonga et Goma-Masisi-Mweso, ces principales voies d’approvisionnement pour Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, sont à nouveau empruntables. Ces routes avaient été coupées en raison de l’occupation par le M23 (AFC), alors que le gouvernement congolais contrôlait la ville.
Depuis le début du mois de février 2025, des camions transportant des vivres, la braise et des planches circulent des territoires de Rutshuru, Masisi et Lubero vers la ville de Goma, où ils s’approvisionnent en produits manufacturés à acheminer vers leurs territoires d’origine.
La réouverture de ces axes routiers permet également aux transporteurs de réduire la durée de leurs voyages, car ceux-ci étaient auparavant contraints de limiter leurs trajets à Kibumba pour les véhicules en provenance du territoire de Rutshuru.
« Nous voyageons sans problème, le trafic se déroule bien, » s’est réjouie une usagère interrogée à Kiwanja.
Cependant, bien que la situation soit revenue à la normale, les transporteurs font face à certaines difficultés. Certains d’entre eux, rencontrés au parking de Kiwanja, évoquent l’état de délabrement des routes ainsi qu’une surtaxe au point de contrôle « OPRP » pour certaines catégories de produits manufacturés qu’ils acheminent vers les territoires.
« Nous rencontrons plusieurs difficultés, notamment le délabrement de la route. Cela fait longtemps que les routes n’ont pas été réhabilitées, et voyager en temps de pluie est très difficile. De plus, il y a une surtaxe sur certains produits, comme le riz, le carburant et l’huile d’arachide… Ces produits coûtent cher pour arriver à Rutshuru,..., » ont-ils déclaré.
L’arrivée fréquente de camions transportant des vivres à Goma a contribué à la baisse des prix de certains produits de base sur le marché du chef-lieu de la province. En revanche, dans certains territoires, on constate une augmentation des prix de certains produits vivriers en raison de la montée de la demande. À Kiwanja, par exemple, le prix d’un sac de 140 kilogrammes de maïs est passé de 20 à 25 dollars américains.
Dieu-Merci Mumbere