La réparation des vélos, ce métier jadis rentable est en train de perdre sa valeur en ville de Butembo, (Nord-Kivu). Des mécaniciens qui ont gagné de la vie grâce à ce métier regrettent qu’il soit menacé de disparaitre. A la base, les effets de la modernisation contraignant nombreux habitants à plus rouler à motos qu’à vélos.
A en croire Paluku Selenge, tenancier d’un garage de dépannage de vélo dans la cellule Kaparayi au quartier Ngere en commune Vulamba, son métier de réparateur de vélo est en voie de disparition. Il lie ce phénomène au fait que nombreux des habitants pensent que c’est dénigrant, à l’heure actuelle, de rouler à vélo.
Tout le monde veut, à tout prix se procurer une moto ou un véhicule, fait-il observer.
« En ce qui est la réparation des vélos, le métier n’est plus rentable. On passe des journées au garage sans rien gagner parce que les vélos sont devenus moins nombreux sur terrain comparativement aux motos. Nous ne savons pas dans quel autre métier nous engagés comme nous sommes déjà habitués uniquement à la réparation des vélos. Ici dans mon garage à Vulamba, je peux réparer seulement trois (3) vélos par jour », explique-t-il.
Au-delà de cette menace, Paluku Selenge déplore également la multiplicité des taxes qui guette ce métier.
« Normalement, nous qui réparons actuellement les vélos, serions exemptés de payer des taxes exigées par les agents des services de l’Etat. Mais on est vraiment en difficulté », dit-il.
Entre-temps, d’autres habitants n’ont pas renoncé au vélo comme leur moyen de transport et de déplacement. C’est le cas de Kambale Kinanga Kabosse qui estime que le vélo demeure un engin à préserver.
« Si tu as un vélo, c’est pas bon de le garder dans ta maison. Il faut l’utiliser, par exemple, pour transporter des bois de chauffage, des planches et autres. Ça peut vraiment aider. Pour moi, le vélo reste très important, celui qui l’a chez lui doit le valoriser », déclare-t-il.
Le vélo est un engin muni de deux roues, propulsé à la force des muscles et cela à l’aide d’un pédalier. Il est relié à la roue arrière au moyen d’une chaine. Cet engin perd son luxe pour nombreux habitants de Butembo qui apprécient mieux la moto.
Sacré Kangitsi, (Stagiaire)