Le procès en flagrance contre un élément des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), présumé auteur du meurtre d’un jeune écolier âgé d’environs 7 ans au rond-point Cathédrale ce week-end, en plein centre ville de Butembo, (Nord-Kivu), a débuté ce lundi 14 novembre 2022. L’audience se tient à l’auditorat militaire garnison de Butembo-Lubero.
Pour ce jour, le tribunal a passé à l’identification du prévenu, de la partie civile et des témoins. La partie civile a expliqué au tribunal les circonstances de la mort par balle du nommé Muhindo Saidi Chérubin. Elle a affirmé qu’il s’agit bel et bien du militaire devant la barre, le caporal Angwi Papy, qui avait ouvert le feu contre le jeune homme qui d’ailleurs ne représentait aucune menace à sa sécurité.
Le prévenu a rejeté les affirmations de la partie civile. Il a soutenu qu’il s’agit plutôt des conducteurs de motos taxis qui venaient de ravir son arme qui avaient crépité des balles, tuant ainsi le pauvre enfant.
Après cette confrontation, le tribunal a effectué une descente sur le lieu de drame. Quelques instants après, l’audience a été suspendue suite à la pluie. Les plaidoiries ainsi que le prononcé du jugement dans ce dossier sont attendus ce mardi 15 novembre.
Le prévenu est poursuivi pour 4 chefs d’accusation dont : le meurtre, la violation de consigne, l’abandon de poste et la perte d’arme.
Depuis plus d’un mois, la ville de Butembo connaît une série de violations des droits humains à l’actif soit des éléments de l’ordre ou ceux de sécurité. En octobre dernier, au moins cinq (5) cas de meurtre des civils par les éléments des FARDC ont été notifiés au Nord de la ville.
Cette situation a entraîné un climat de méfiance entre la population et les outils de sécurité. Pour rétablir la collaboration entre les deux (2) parties, les forces vives locales ont organisé une série de séances d’échanges sans tabous entre les responsables militaires, policiers et les différentes couches de la population. La dernière séance s’est tenue à l’hôtel de ville de Butembo, le vendredi 4 novembre dernier.
La Rédaction