La ville de Butembo (Nord-Kivu) dispose désormais de deux appareils M-PIMA de test de charge virale. C’est l’infirmier superviseur de la zone de santé de Butembo, chargé du VIH, qui l’a annoncé à la presse le lundi 1er décembre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA.
Selon Adlard Kambere, les deux appareils ont été dotés à la ville par le gouvernement central. Ils sont arrivés depuis octobre. « Nous avons reçu de la part du gouvernement deux appareils qu’on appelle M-PIMA, qui nous aident à déterminer la charge virale du malade. Cet appareil montre le nombre de copies du virus présentes dans le sang de la personne vivant avec le VIH », a-t-il déclaré.
Il se dit rassuré que leur mise en service dans la ville permettra d’améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH et d’ajuster leurs soins, grâce à la détermination de la charge virale.
« Avant, nous soignions les malades PVV sans effectuer de bilan biologique. Ces appareils vont donc nous aider à ajuster le traitement des malades », précise-t-il.
Les deux appareils fonctionnent à l’hôpital général de référence de Kitatumba et au Centre hospitalier des Femmes engagées pour la promotion de la santé intégrale (FEPSI), principales structures de la ville engagées dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
L’infirmier superviseur Adelard Kambere, de la zone de santé de Butembo, précise toutefois que les deux appareils M-PIMA sont exclusivement destinés à la prise en charge des malades PVV. Les tests de charge virale qui y sont effectués concernent uniquement le VIH/SIDA.
La pandémie de VIH/SIDA demeure un problème de santé publique dans la ville de Butembo. En l’espace de dix mois, soit entre janvier et octobre 2025, la zone de santé de Butembo, qui couvre les communes Kimemi et Vulamba, a notifié au moins 142 cas positifs de VIH/SIDA.
Ces cas ont été enregistrés lors des dépistages réalisés dans les services d’hospitalisation, de consultation et de consultation prénatale (CPN). La majorité des personnes infectées ont contracté la maladie par voie sexuelle, principal mode de transmission.
D’autres facteurs, dont l’insécurité, les mœurs, certaines philosophies et la transformation numérique, avec les différentes plateformes qui amènent les jeunes à s’adonner à des activités sexuelles, ont également favorisé les nouvelles infections, selon le superviseur de la zone de santé de Butembo.
Didy Vitava


























