Les habitants de Kiwanja dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), et plus particulièrement les femmes enceintes sont appelés à prendre au sérieux le programme de lutte contre le paludisme, un fléau qui frappe la population depuis plusieurs années.
L’appel est de monsieur Kisuba Luveve, Infirmier titulaire du Centre de santé Umoja de Kiwanja. Il s’est exprimé à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril dernier.
Pour cet acteur de la santé, au moment où le gouvernement congolais à travers le ministère de la santé publique et ses partenaires fournissent des efforts pour mettre fin au paludisme, les habitants doivent aussi, à leur tour, accompagner les différents programmes de lutte contre cette maladie. Il insiste notamment sur l’assainissement de leurs milieux de vie et l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide.
“Le gouvernement congolais et ses partenaires font déjà l’essentiel. Les campagnes de distribution des moustiquaires, l’appui des structures sanitaires et autres projets, il reste à la population de mettre en œuvre ces programmes. Plusieurs femmes de Kiwanja en particulier les femmes enceintes sont devenues fortes dans l’automédication, elles n’arrivent plus à suivre les soins, avec un risque sur la santé. Nous voulons voir les femmes dormir aussi dans les moustiquaires qu’on leur donne lors des consultations prénatales”, a-t-il fait savoir.
Pour l’année 2024, plus de 21 000 décès dus au paludisme ont été enregistrés en République démocratique du Congo.
Selon les chiffres livrés par l’Association sans but lucratif Soins de santé primaire en milieu rural et urbain (SANRU), en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le paludisme demeure la principale cause de morbidité et de mortalité dans le pays. Le PNLP indique qu’en 2024, plus de 29 millions de cas de paludisme ont été recensés, dont 26 millions de cas de paludisme simple et 2 millions de cas de paludisme grave.
Parmi ces cas, 13 millions soit 47,7 % ont été enregistrés chez les enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, 1 million de cas ont été rapportés chez les femmes enceintes. Au total, 21 695 décès ont été enregistrés, dont 15 091 chez des enfants de moins de 5 ans, soit 69 % des décès.
Dieu-Merci Mumbere



























