Des rebelles du mouvement du 23 mars, (M23), continuent à installer des nouvelles autorités administratives au sein des localités sous leur contrôle, dans les groupements Jomba, Gisigari et Bweza, en territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu).
Jeudi 1er septembre dernier, ces rebelles ont nommé et installé, monsieur Birakaka Sebiko, nouveau chef de la localité de Nkokwe, en groupement de Gisigari. Il est nommé en remplacement de Bitegeka Kimonyo Deo, ancien chef légitime de cette entité.
L’information est livrée à RTPA.CD ce jeudi 8 septembre par la Nouvelle dynamique de la société civile, (NDSCI), section du territoire de Rutshuru. Son coordonnateur, Komayombi qualifie cet acte de “sabotage” de l’autorité de l’État dans cette partie de l’Est du pays.
“Vous savez que la responsabilité de l’installation d’une quelconque autorité, dans une localité revient au gouvernement, je dirai que les rebelles du M23 sont entrain de saboter l’autorité de l’État. Notre réaction ce que nous condamnons fermement ce fait, nous appelons la population à ne pas obéir à cette autorité installée, mais aussi aux autorités militaires de bien vouloir se dépêcher à déloger ces terroristes dans cette zone où ils sont entrain de saboter l’autorité de l’État…” a-t-il déclaré.
Les autorités politico-admnistratives du groupement Gisigari confirment cette information.
” Oui, l’information est confirmée. Ils ont installé une nouvelle autorité à NKokwe et c’est depuis quelques jours maintenant” a confié sous anonymat l’un des cadres de l’administration du groupement Gisigari.
Ce chef de localité est installé à Nkokwe après que ce mouvement rebelle a nommé et installé ses propres dirigeants dans plusieurs autres villages et localités du groupement Jomba. Ce groupement ainsi que ceux de Gisigari et Bweza restent, depuis plus de trois mois maintenant, sous l’emprise de cette rébellion soutenue par l’armée rwandaise, (RDF).
L’occupation de cette partie du territoire national congolais par cette rébellion est dénoncée de vive voix par des acteurs socio-politiques du Nord-Kivu. Ceux-ci n’ont pas cessé d’appeler à la traque systématique de ce mouvement, qui a contrôle également la cité frontalière de Bunagana, qui joue pourtant un rôle stratégique dans les trafics commerciaux entre la RDC et l’Ouganda voisin.
Jeudi 18 août dernier, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kong’ba avait rassuré, devant la presse de Butembo, que les Forces armées de la République Démocratique du Congo continuaient les combats contre ce mouvement terroriste. L’autorité provinciale avait cependant précisé que la guerre contre cette rébellion se fait également sur “le plan diplomatique”.
La Rédaction



























