La coordination territoriale de la société civile de Rutshuru, (Nord-Kivu), annonce au jeudi 22 septembre prochain, le début d’un sit-in illimité et d’autres actions de soulèvement populaire, au bureau de ce territoire, afin de “contraindre le gouvernement congolais” à mettre fin au mouvement rebelle du 23 mars, (M23), actif dans ce territoire depuis plus de trois mois maintenant.
Dans un entretien accordé à la presse locale ce lundi 19 septembre, le coordonnateur des forces vives de Rutshuru, Jean Claude Bambaze, rapporte que ces actions font suite à l’inaction des FARDC face à cette rébellion après que le gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima Kong’ba, avait rassuré, à son passage à Rutshuru, le 22 août dernier, que les opérations de traque systématique des rebelles du M23 vont être relancées par les forces régulières.
“Nous venons de décréter une journée où nous allons commencer un sit-in illimité et ce sit-in va commencer ce jeudi 22 septembre 2022, à 8heures. Ce sit-in fait suit à une manifestation qui était prévu le mois passé et qui n’a pas eu lieu parce que les autorités au niveau de la province avaient écouté les cris et étaient venues écouter la population, et le gouverneur lui-même avec le comité provincial de sécurité, étaient venus pour rassurer la population que les affrontements vont commencer pour déloger ou chasser les terroristes du M23 et ses alliés de ces entités qui sont leur contrôle afin de permettre à la population de retourner. Mais voilà maintenant, ça fait un mois et plus, sur les lignes de front, les choses ne bougent pas, jusqu’à présent les militaires sont dans la défensive, il y a pas d’offensives, c’est comme ça que nous nous sommes dit que trop c’est trop…” a-t-il déclaré.
La société civile coordination territoriale de Rutshuru, menace également d’appeler la population locale à l’incivisme fiscale ainsi qu’à la suspension des activités scolaires, en vue de pousser les autorités à déloger le M23 des entités et localités qu’il occupe depuis plus de trois mois.
Le 22 août dernier, la société civile, forces vives de Rutshuru menaçait de marcher pacifiquement jusqu’au gouvernorat du Nord-Kivu, à Goma, pour exiger aux autorités militaires de mettre fin à l’activisme de cette rébellion.
Le gouverneur militaire avait réussi à “convaincre” cette structure à annuler cette marche, rassurant ainsi de “l’engagement des FARDC” à “en découdre” avec ces rebelles soutenus par l’armée rwandaise. Depuis lors, rien ne semble évolué sur les lignes de front, l’armée tient entre-temps à la défensive.
Il convient de préciser que depuis l’occupation de la cité de Bunagana par les rebelles du M23, les trafics commerciaux restent suspendus entre l’Ouganda et la RDC, à la douane de Bunagana. Plusieurs autres localités et villages des groupements Jomba, Gisigari et Bweza demeurent sous l’occupation de cette rébellion.
La Rédaction



























