La vie peine à reprendre dans au moins cinq (5) villages situés au sud-est du groupement Bambo dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru. Il s’agit des villages de Kazaroho, Kasali, Lukarara, Kirumba et Kagando, secoués par des combats entre l’armée congolaise et les rebelles de l’AFC-M23 au mois de mai 2025.
Des sources locales rapportent que jusqu’à ce mois de juillet, les habitants n’ont toujours pas regagnés ces villages suite à la précarité de la situation sécuritaire. Nombreux d’entre eux ont trouvé refuge à Bambo-centre, où ils traversent des conditions de vie difficile.
Un cadre de base locale s’inquiète de la famine qui frappe actuellement ces habitants qui ne sont pas à mesure d’atteindre leurs champs.
“Jusqu’ à présent il est difficile de revenir à Kirumba, l’entité est vidée de ses habitants. Ils sont toujours coincés à Bambo-centre dans des écoles et familles d’accueils. Certains se rendent dans les villages pour chercher quoi manger mais ils n’y passent pas la nuit car la zone est encore en insécurisée. Les porteurs d’armes sont toujours là et les M23 sont à quelques kilomètres donc n’importe quand les combats peuvent reprendre. Nous craignons la famine, vous savez que nous vivons grâce à l’agriculture, quand nous ne sommes pas à mesure d’accéder à nos champs, imaginez la suite”, a-t-il déclaré.
L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a lancé le jeudi 10 juillet un appel urgent à la mobilisation pour protéger les civils et répondre aux besoins essentiels des populations déplacées à BAMBO-centre, une entité surpeuplée suite à l’afflux de personnes fuyant les combats entre les éléments de l’AFC/M23 et les Wazalendo.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui depuis mi-mai vers BAMBO-centre, où les abris sont désormais insuffisants, la faim s’aggrave et les services de santé sont débordés. Chaque semaine, Médecins Sans Frontières rapporte avoir pris en charge près de 3 700 patients, soit une augmentation de plus de 40 % par rapport à la période précédant cette vague massive de déplacements de civils. Les besoins dépassent largement les capacités de l’organisation.
La rédaction



























