Un vent de fronde souffle sur l’Assemblée nationale. Ce lundi, à l’issue de l’ouverture de la session de septembre, une pétition réclamant la destitution du président de la chambre basse du parlementcongolais, Vital Kamerhe, a été officiellement déposée à Kinshasa.
Le document, transmis par voie d’huissier, porte 262 signatures de députés, selon ses initiateurs. Ces derniers dénoncent une gestion jugée trop centralisée et personnelle de l’hémicycle, reprochant à Kamerhe un monopole dans la conduite des débats et un manque d’équité dans la répartition de la parole.
La pétition ne vise pas seulement le président de l’Assemblée. D’autres membres du bureau sont également cités, à l’exception du premier vice-président, Jean Claude Tshilumbayi.
Cette initiative intervient alors que des tensions s’accentuent au sein de la majorité présidentielle. Des divergences de plus en plus visibles menacent l’unité de la coalition au pouvoir, rendant la situation politique particulièrement instable.
Dans son discours d’ouverture, Vital Kamerhe a reconnu la légitimité d’une telle démarche, la qualifiant d’« exercice parlementaire normal ». Cependant, il a mis en garde contre l’usage de méthodes qu’il juge « brutales » et contraires aux droits des élus, appelant ses collègues à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue.
Ce développement marque un tournant dans la dynamique parlementaire et pourrait ouvrir la voie à une recomposition des équilibres au sein de l’Assemblée. Reste à savoir si cette pétition aboutira à un vote de destitution ou si le dialogue prôné par Vital Kamerhe parviendra à calmer les tensions.
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