Une nouvelle crise sécuritaire secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a lancé l’alerte dimanche 7 septembre 2025, dénonçant une incursion de 750 militaires rwandais sur l’île d’Idjwi, territoire jusque-là réputé paisible.
Selon un communiqué officiel signé par Me Luganywa-Bashizi Didier, porte-parole du gouvernement provincial, ces troupes seraient arrivées la nuit en traversant la frontière par la piste de Musoko. Une fois sur le sol congolais, elles auraient entamé l’installation d’un camp de police à Bwando, dans le groupement de Mugote, situé au bord du lac Kivu, juste en face de la localité rwandaise de Kibuye.
Les autorités provinciales qualifient cette action de « violation flagrante de l’intégrité territoriale » et de « tentative manifeste d’annexion ». Elles pointent du doigt Kigali, qu’elles accusent d’orchestrer cette opération sous couvert du groupe rebelle M23, déjà impliqué dans plusieurs affrontements dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
« Cette nouvelle incursion s’ajoute à la longue série d’actes d’agression subis par notre pays », déplore le communiqué.
Le gouvernement provincial appelle l’État congolais à saisir d’urgence les instances régionales et internationales : la CIRGL, l’Union Africaine, les Nations Unies, la SADC, ainsi que les garants des processus de paix de Washington et Doha.
Cette situation provoque une vive inquiétude parmi les habitants d’Idjwi, une île longtemps considérée comme un havre de paix dans une région tourmentée par les conflits. Le gouvernement provincial assure suivre de près l’évolution du dossier, exprime sa solidarité envers la population locale, et s’engage à informer régulièrement l’opinion publique sur les développements à venir.
Un appel fort est ainsi lancé pour que la souveraineté de la RDC soit protégée face à ce que les autorités locales considèrent comme une escalade inacceptable et une « politique d’occupation déguisée ».
Mbelesi Voyage




























