Le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Samuel Roger Kamba, a pris une mesure forte pour protéger la vie des patients en situation critique. Dans un arrêté signé le 17 septembre dernier et rendu public en début d’octobre, il est désormais interdit à tout hôpital ou centre de santé, qu’il soit public ou privé, de refuser de soigner un patient en état d’urgence vitale sous prétexte d’un non-paiement préalable.
Le ministère définit l’urgence médicale vitale comme une situation où la vie d’une personne est immédiatement menacée si elle ne reçoit pas des soins rapides et appropriés. Cette prise en charge immédiate inclut tous les soins nécessaires à la stabilisation du patient et à la préservation de sa vie, même sans paiement préalable.
Telle que stipule l’article 2 de la constitution congolaise : « Toute urgence médicale vitale doit être immédiatement prise en charge, sans condition préalable de paiement ou de garantie financière, et ce, conformément aux normes de qualité et de sécurité des soins ». L’arrêté, déjà en vigueur, répond à une situation tristement fréquente en RDC ou des malades étaient laissés à l’abandon dans les hôpitaux, faute d’argent. Une pratique que le ministre dénonce comme inacceptable et contraire au droit fondamental à la santé.
Concrètement, un patient qui arrive dans un état critique suite à un accident, une crise cardiaque, une hémorragie ou autre urgence doit être soigné immédiatement, sans exigence de paiement ni de garantie financière. L’objectif est de stabiliser avant tout la personne avant toute autre formalité.
Les hôpitaux et le personnel soignant sont désormais prévenus, refuser un cas urgent expose à des sanctions disciplinaires, administratives, et même des poursuites pénales pour non-assistance à personne en danger. Sanctions administratives pouvant aller jusqu’à la fermeture temporaire ou définitive de l’établissement.
Un contrôle rigoureux est annoncé dans ce même document. L’Inspection Générale de la Santé est chargée du suivi, du contrôle et de la mise en œuvre effective de cette décision. Elle devra aussi signaler tout besoin de renforcement des mesures ou de nouvelles recommandations pour garantir son application.
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