Le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) s’inquiète de l’effondrement de l’espoir né de la première passation pacifique du pouvoir en 2019, en République Démocratique du Congo. Le CNSA l’a fait savoir dans un communiqué de presse qui a sanctionné sa session ordinaire hebdomadaire ténue le 29 juillet 2025 à Kinshasa.
Dans ce communiqué, cette institution d’appui à la démocratie déplore le fait que depuis la première passation pacifique du pouvoir en RDC, le pays a été marqué par la montée de l’intolérance, le recul de la liberté d’expression, l’exil et le déplacement massif des acteurs politiques et sociaux sur l’ensemble du territoire national et la naissance et la résurgence des rébellions et des groupes armés, une situation qui plonge le pays dans le chaos.
Des poursuites judiciaires contre certaines personnalités politiques dont l’ancien président de la République justifie la chute des efforts menés par les hommes politiques et la population congolaise ayant travaillé pour une alternance pacifique au sommet de l’État.
“En ce moment où les congolais ont les yeux tournés vers un dialogue national inclusif où les filles et fils de ce pays vont se retrouver pour débattre de la crise multiforme que traverse le pays, le CNSA juge inopportune l’ouverture du procès devant la Haute cour militaire contre l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, ce qui risque de fracturer la nation, en nous divisant davantage, nous éloignant ainsi des objectifs tant attendus dudit dialogue”, note l’institution.
Elle recommande au gouvernement de faire surseoir la procès contre l’ancien président de la République, estimant que toutes ces questions seront traitées au dialogue qui prendra des décisions qu’il jugera utiles pour l’intérêt supérieur de la nation.
Il sied de noter qu’à l’issue de la plénière du 19 juin 2025 et dans le cadre des impératifs de la réconciliation, le CNSA compte dépêcher à Goma une mission de rapprochement entre les autorités de ces deux parties du pays.
Selon diverses sources, cette délégation de 11 personnes comprendra : trois membres du CNSA, un délégué de la Présidence, un délégué de l’Assemblée nationale, un délégué du Sénat, un délégué de la Primature et 4 membres de la presse.
Pour le CNSA : « Il serait un crime de demeurer comme des observateurs et de laisser à des étrangers et à d’autres nations de décider, seuls, du sort de notre pays face à la guerre que nous connaissons ».
L’objectif de la mise en place de cette délégation : affirmer la souveraineté nationale et s’assurer d’une implication congolaise directe dans la gestion de la crise sécuritaire à l’Est du pays.
Dieu-Merci Mumbere




























