Le Centre hospitalier Femmes engagées pour la promotion de la santé intégrale (FEPSI) appelle les femmes à adopter une culture de dépistage volontaire et régulier pour prévenir le cancer du col de l’utérus. L’appel a été lancé ce jeudi 22 mai par le docteur Gertrude Tamba Vira, lors d’un entretien avec la presse de Butembo, (Nord-Kivu), sur la prevention de ce cancer.
Le cancer du col de l’utérus se manifeste par le développement de cellules cancéreuses au niveau du col de l’utérus. Le col de l’utérus est la partie inférieure et étroite de l’utérus qui relie l’utérus au vagin. Selon le Dr Tambavira, médecin traitant au Centre hospitalier FEPSI, cette pathologie est principalement causée par le virus du “papillome humain”, sexuellement transmissible.
“La présence de cellules cancéreuses au niveau du col de l’utérus est une infection persistante causée par un virus sexuellement transmissible, le papillomavirus humain. Ce virus peut parfois entraîner des lésions précancéreuses au niveau du col. Ces lésions peuvent évoluer vers le cancer si elles ne sont pas prises en charge à temps”, a-t-elle expliqué.
Elle précise que certains signes tels que le saignement pendant les rapports sexuels, les saignements en dehors des menstruations, les douleurs pelviennes ou lombaires, ainsi que des pertes blanches (vaginales), peuvent alerter sur un risque de cancer du col de l’utérus. En cas de ces signes, la femme doit se faire consulter auprès des spécialistes.
“Avec ces signes, il est demandé à la femme de passer des examens gynécologiques, très utiles pour permettre au personnel soignant de déterminer s’il s’agit d’un cancer du col ou d’une autre pathologie”, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition du cancer de l’utérus. Il s’agit notamment d’une infection prolongée au papilloma virus humain, des rapports sexuels précoces, du tabagisme, de la fréquentation de plusieurs partenaires sexuels, ainsi que des infections génitales en répétition et fréquentes. Pour une bonne prévention, docteur Tambavira recommande aux femmes de se faire régulièrement soigner en cas d’infections vaginales.
Elle insiste également sur l’importance du dépistage volontaire et régulier, étant donné que l’incubation du “papillome virus” principal agent causal de ce cancer se fait de façon silencieuse. Les premiers symptômes de sa présence dans l’organisme de la femme peuvent apparaître après 10 à 15 ans d’évolution, précise-t-elle.
Dans son intervention, docteur Kasereka Kasivirwavingi Dany, coordonnateur du projet “Prévention et prise en charge du cancer du col de l’utérus au Nord-Kivu : territoires de Beni et Lubero”, a indiqué que de mai 2023 à mai 2025, 1 511 femmes ont été dépistées au Centre hospitalier FEPSI. Parmi elles, 155 présentaient des lésions précancéreuses et 21 des suspicions de cancer du col.
Il précise que, dans le cadre de ce projet, le Centre hospitalier FEPSI organise des séances gratuites de dépistage et de prise en charge pour les femmes âgées de 30 à 49 ans. Celles présentant des lésions précancéreuses sont également prises en charge gratuitement.
Didy Vitava




























