L’Union congolaise des organisations des personnes vivant avec le VIH/SIDA (UCOP+) alerte sur les risques que courent les personnes vivant avec le VIH dans toute la province du Nord-Kivu, suite à une prise en charge insuffisante, principalement liée au manque de médicaments indispensables à leur traitement.
Selon monsieur Jimmy Basila, chargé du suivi et de l’évaluation au sein de cette structure au Nord-Kivu, une rupture des médicaments essentiels pour le traitement des PVV s’observe dans plusieurs structures sanitaires de la province depuis plusieurs mois. Il s’inquiète de cette situation, qui risque d’être à l’origine de nombreux cas de décès parmi les porteurs du VIH.
« Il y a rupture de médicaments, notamment les antituberculeux pour les personnes atteintes de tuberculose et de VIH. On risque d’enterrer beaucoup de personnes. Il y a aussi un manque de tests dans les hôpitaux. Beaucoup de gens veulent se faire dépister, mais les tests ne sont pas disponibles. Même chose pour les ARV pédiatriques », alerte-t-il.
Outre les médicaments, les tests de dépistage sont également en rupture dans les structures sanitaires, empêchant plusieurs habitants de connaître leur statut sérologique malgré leur volonté. Le chargé du suivi et de l’évaluation au sein de l’UCOP+ appelle les partenaires à intervenir urgemment dans ce secteur.
En août dernier, l’ASBL Action pour la protection civile et le développement (APROCIDE) avait indiqué avoir enregistré près de 1 000 décès liés au VIH/SIDA depuis février 2025 dans les zones de santé de Rutshuru, Rwanguba, Binza et Birambizo, en territoire de Rutshuru.
Le responsable de cette structure, qui redoutait une aggravation de cette tendance en l’absence de mesures urgentes, avait appelé à une mobilisation collective en vue de la reprise des financements suspendus et au renforcement communautaire pour sauver des vies humaines.
La Rédaction


























