Le président de la Fédération urbaine du parti politique Envol en ville de Butembo, (Nord-Kivu), a tenu dimanche 13 novembre une muni-séance de restitution de sa mission de 3 jours menée à Kinshasa, où il a participé du 14 au 16 octobre dernier à la réunion du bureau politique élargi de cette formation politique. Au sortir de cette séance, monsieur Nelson a interpellé la conscience des dirigeants du pays face au drame sécuritaire persistant dans le territoire de Beni, (Nord-Kivu) et dans une partie de la province de l’Ituri, (Irumu et Mambasa, ndlr) où les rebelles ougandais de l’ADF massacrent, pillent, incendient des maisons d’habitation et enlèves des civils.
Pour cet acteur politique, le gouvernement congolais doit mettre fin à l’activisme de cette rébellion d’origine ougandaise autant qu’il s’engage à en finir avec le M23. Il démontre que plusieurs entités du territoire de Beni demeurent sous l’emprise de l’ADF au détriment des populations vouées au déplacement forcé et une misère indescriptible dans leurs refuges.
« Nous ne cesserons jamais de rappeler aux décideurs que les régions dans lesquelles opèrent tranquillement les ADF méritent aussi la même attention que celles déjà occupées par le M23. Cette partie ne doit pas être oubliée, nous avons besoin de sentir la responsabilité de l’Etat », a-t-il interpellé.
Le président fédéral de l’Envol en ville de Butembo encourage cependant les populations de cette partie du pays à la résistance face à l’ennemi. Il estime que le désespoir ne doit pas gagner la population en dépit de multiples attaques sanglantes dans la région.
De la problématique des moyens alloués aux opérations militaires !
La fédération urbaine du parti politique Envol à Butembo réitère la demande de son président national, celle de réduire le train de vie des institutions budgétivores du pays. Ce parti de l’opposant Delly Sesanga préconise que l’Etat congolais dote des moyens suffisants à l’armée engagée dans les opérations d’imposition de la paix dans la partie Est du pays.
« Notre pays comme nous l’avons dit a besoin d’un leadership responsable, nous devons réduire le train de vie des institutions, nous devons réduire le nombre, que ça soit pour les conseillers, que ça soit des membres du gouvernement, que ça soit même si possible des députés pour que les moyens qui étaient alloués à toutes ces personnes là puissent être mis en profit pour la défense et la sécurité de notre pays », a-t-il déclaré.
L’Envol/Butembo reste convaincu que cette réduction du train de vie des institutions de la République devrait également contribuer à l’amélioration des conditions de vie des éléments des FARDC.
Il sied de noter que la province du Nord-Kivu fait face à une crise sécuritaire pluridimensionnelle. D’une part, les populations civiles sont confrontées à un activisme accru des groupes armés, et, d’autre part, aux rébellions d’origine étrangère dont l’ADF et le Mouvement du 23 mars, (M23) soutenu par le Rwanda, pays voisin.
Pendant que le M23 fait face aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le territoire de Rutshuru, où il occupe plusieurs villages et agglomérations, les rebelles l’ADF quant à eux accentuent leurs attaques contre les civils dans la région de Beni et Irumu. La nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre dernier, l’ADF a dirigé une attaque contre la localité de Kabasha, sur la route Butembo-Beni, en territoire de Beni. Dans cette entité, des dégâts humains et matériels ont été déplorés.
Didy Vitava




























