La situation sécuritaire délétère dans la province du Nord-Kivu constitue l’un des facteurs majeurs à la base de l’échec des élèves finalistes du secondaire aux examens d’État dans la province éducationnelle Nord-Kivu II. C’est le chercheur Paluku Mapendano Roland, enseignant à l’Institut supérieur pédagogique de Muhangi (ISP-Muhangi) à Butembo, qui l’a affirmé.
Le Chef des travaux Paluku Mapendano fait observer que dans les sous-divisions les plus touchées par l’insécurité, les résultats des finalistes sont en dessous de la moyenne.
Dans son exposé du 18 juillet 2025, lors d’un colloque international et interuniversitaire tenu à Butembo, il a expliqué que, dans la province éducationnelle Nord-Kivu II, les élèves étudient dans des conditions difficiles. Ils sont contraints de se déplacer puis de revenir pour suivre les cours, suite à l’insécurité. D’autres passent même l’EXETAT dans un climat instable. Dans certaines écoles, des élèves perdent la vie.
« Ces dernières années, les échecs des finalistes du secondaire ont été déplorés dans la province éducationnelle Nord-Kivu II. L’échec scolaire dépend de plusieurs facteurs. L’aspect sécuritaire est l’un de ces facteurs. Ma recherche s’est étendue sur la situation de l’insécurité au Nord-Kivu II de 2015 jusqu’à 2024« , explique-t-il.
Le chef des travaux Paluku Mapendano propose qu’un programme de prise en charge psychologique soit intégré dans les écoles situées dans les zones insécurisées.
« Aux enseignants et à toutes les autorités éducatives, après une période de trouble nous devrions pas considérer nos élèves comme des personnes normales. Les décideurs devraient intégrer dans le programme scolaire une prise en charge psychologique« , reccomnde t-il.
Le colloque international et interuniversitaire tenu à Butembo du 16 au 18 juillet 2025, portait sur les causes et pistes de solutions à la crise congolaise.
Claudine Mulengya, depuis Butembo




























