Les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) dans la province éducationnelle Nord-Kivu 3 posent des conditions avant la reprise des cours, prévue le lundi 1er septembre pour l’année scolaire 2025-2026.
Dans une correspondance de préavis de grève signée par Sebakaka Ryimurande Augustin, secrétaire permanent du SYECO, et adressée le vendredi 22 août au directeur provincial de l’éducation basé à Walikale, les enseignants conditionnent la reprise des cours par la prise en charge des nouvelles unités et des enseignants non payés, qui rendent des services loyaux à la nation malgré l’absence de rémunération.
À ces revendications s’ajoutent la suppression des zones salariales, le paiement du complément de 50 000 FC promis pour janvier 2025, le paiement des salaires des mois de février, juin, juillet et août pour les enseignants du territoire de Masisi.
Les enseignants exigent également la mise en œuvre du réajustement salarial dans chaque budget annuel afin de mettre fin au traitement discriminatoire dans le secteur de l’éducation, le paiement de la prime de gratuité ainsi que les frais de fonctionnement pour les écoles.
Le SYECO souligne que ces revendications doivent être satisfaites dans les plus brefs délais pour garantir une rentrée scolaire apaisée. Faute de quoi, la rentrée risque de ne pas être effective. Les enseignants refusent de reprendre les cours sur la base de « promesses fallacieuses » du gouvernement.
Lors du Conseil des ministres du vendredi 22 août, le président Félix Tshisekedi a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, dans la sérénité, la réussite de la rentrée scolaire 2025-2026.
Il a insisté sur la nécessité d’évaluer les engagements pris vis-à-vis des partenaires sociaux, notamment les enseignants, et a chargé la Première ministre de réunir les membres du gouvernement concernés afin d’évaluer le niveau de mise en œuvre de ces engagements.
Didy Vitava/Butembo