Depuis quelques semaines, les responsables de la zone de santé de Lubero, en province du Nord-Kivu, intensifient la sensibilisation de la population locale sur les signes et symptômes de la fièvre charbonneuse dite “anthrax”. Ils ont lancé cette sensibilisation après la guérison de cas suspects de cette maladie, notifiés en avril dernier.
Selon docteur Mumbere Musivirwa Cyrille, médecin chef de zone de santé Lubero, qui a livré l’information à RTPA.CD ce jeudi 29 mai, la sensibilisation en cours vise à informer la population sur les signes et symptômes de l’anthrax. La stratégie utilisée consiste à rencontrer les différents groupes sociaux. L’objectif est d’assurer une surveillance à base communautaire de la maladie.
“Nous sommes en train de sensibiliser la population sur les signes et symptômes de l’anthrax. Nous avons déployé une équipe sur terrain. Elle rencontre les différents groupes sociaux pour cette fin”, a-t-il déclaré.
Les vétérinaires sont aussi associés à cette sensibilisation, explique le médecin chef de zone de santé de Lubero. Docteur Cyrille précise que l’approche des vétérinaires consiste à sensibiliser la population sur les attitudes à prendre face à la viande de bœuf dont l’origine est suspecte.
“Avec les vétérinaires, nous sommes en train de sensibiliser la population sur les attitudes à prendre, notamment : se réserver face à la viande de la vache dont l’origine est suspecte. Pour le moment nous comptons beaucoup de déplacés ici, alors on ne sait pas contrôler exactement toutes ces viandes qui circulent dans le milieu et d’où elles viennent”, a-t-il poursuivi.
Il informe, par ailleurs, que la zone de santé envisage également la formation des infirmiers sur la surveillance de la fièvre charbonneuse dite “anthrax”, dans le but d’impliquer tout le personnel soignant dans la prévention contre cette maladie.
En avril dernier, la zone de santé de Lubero avait enregistré un total de neuf (9) cas suspects d’anthrax, dont un (1) décès. Après analyse des échantillons à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa, l’un de ces cas avait été déclaré positif. Il est guéri après traitement.
Selon le médecin chef de santé de Lubero, le cas confirmé et les suspects d’anthrax signalés dans l’entité auraient contracté la maladie après le contact avec une bête qui avait crevé dans une ferme locale, où on héberge des bêtes importées des pays voisins (de l’Afrique de l’Est, ndlr). Il rapporte, pendant ce temps, qu’une autre ferme du milieu enregistre, depuis quelques jours, un nombre croissant de décès des bêtes. Docteur Cyrille précise que des investigations sont en cours afin d’identifier les causes de ces décès.
Didy Vitava




























