Depuis lundi 23 juin, il se tient à Aru des pourparlers de paix entre les groupes armés de l’Ituri et le gouvernement provincial. Ces assises de cinq (5) jours se tiennent avec l’appui de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO). La LUCHA, section de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, attend des participants des engagements sincères pour la cessation des hostilités.
M. Miel Kaghulalo, membre de la cellule de communication de ce mouvement citoyen pro-démocratie, l’a déclaré dans une interview accordée mercredi 25 juin à RTPA.CD. Il indique que la LUCHA souhaite voir les parties prenantes traduire leurs engagements par des actes concrets.
« Le souci majeur, c’est de travailler sur la volonté des parties prenantes. Il est vrai que les groupes armés signent régulièrement des actes d’engagement, mais qui ne sont pas suivis d’actes concrets. Nous souhaitons, pour notre part, que les discussions d’Aru 2 aboutissent à des engagements sincères et à la cessation des hostilités », a-t-il déclaré.
Pour la LUCHA, section de Bunia, les participants, notamment les acteurs des groupes armés, devraient également s’engager à changer leur mode de revendication. Pour le mouvement citoyen, le recours aux armes comme moyen de revendication n’a fait qu’aggraver la crise dans la province.
« Il faudrait que les acteurs présents aux pourparlers se mettent d’accord sur leurs modes de revendication et qu’ils changent de méthode. On a largement constaté que la méthode de prise d’armes, de violence, a démontré ses limites. Nous avons perdu des villages, les routes sont impraticables, il y a des morts dans toutes les tribus. Alors, il est temps d’évaluer cette méthode-là et de penser à recourir à des moyens non violents pour faire entendre ses revendications. Il n’y a pas de meilleur moyen de résoudre le conflit que le dialogue », a-t-il ajouté.
Les pourparlers d’Aru, lancés lundi dernier, visent à obtenir une cessation des hostilités, à restaurer l’autorité de l’État et à permettre le retour de centaines de personnes déplacées dans leurs villages. Les groupes armés MAPI, FRPI, FPIC, d’autodéfense, et la CODECO y participent.
Ces assises sont décisives pour marquer une nouvelle ère dans la province, en proie à des violences entretenues par des groupes armés locaux. Leur objectif principal est d’inciter les belligérants à déposer les armes et à s’engager dans un processus de paix durable.
Mercredi 25 juin, troisième jour de ces assises, les leaders des groupes armés actifs en Ituri ont réitéré leur engagement de mettre fin aux hostilités. Ils ont plaidé pour l’opérationnalisation du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S) afin de permettre un bon encadrement des rendus.
La Rédaction




























