La coordination urbaine de la société civile de Butembo, (Nord-Kivu), exige que la mesure du couvre-feu, soit levée dans cette ville et sur le reste de la province. Les forces vives se sont exprimées, mardi 4 octobre, au lendemain d’une explosion de bombe, qui a fait 14 blessés dans une salle de cinéma, à Vusenzera, une cellule du quartier Vutsundo, dans la commune Kimemi.
Selon le révérend pasteur, Mathe Saanane, président de la société civile de Butembo, la levée du couvre-feu devra permettre à la population de s’impliquer dans la sécurisation de la ville.
Pour lui, le couvre-feu étouffe la vigilance des habitants, contraints de s’enfermer dans des maisons dès les premières heures de la soirée. Il démontre que cette situation permet aux malfrats de circuler en électrons libres dans certains coins de la ville.
“Il fallait qu’on lève le couvre-feu sur tout le territoire provincial, comment la population va s’impliquer quand lui demande de dormir à 20heures ? Hein, alors, l’ennemi va circuler librement et les services militaires et policiers ne sont pas en mesure d’être dans chaque avenue alors que c’est la population qui devrait aider ces services à voir, à vérifier où à surveiller les mouvements suspects dans tous les coins et recoins de la ville. Mais quand on leur demande de dormir à 20heures, comment ils vont encore les aider, je crois ils ne doivent pas demander une chose et son contraire, nous nous voudrions qu’on lève la mesure du couvre-feu pour que la population aide aussi les services policiers et militaires à dénoncer et à donner des alertes en temps réel”, a-t-il déclaré.
Entre-temps, la coordination urbaine de la société civile, forces vives de Butembo, demande aux autorités politico-admnistratives et sécuritaires locales de renforcer les mesures de sécurité, en vue de mettre la population, à l’abri des attaques à la bombe.
La dernière explosion de bombe, intervenue la soirée du lundi 3 octobre en commune Kimemi, a été revendiqué par l’État islamique, (EI), branche d’Afrique centrale. Cette organisation terroriste politico-militaire, affirme que ce sont bel et bien « ses soldats du califat qui ont fait exploser un engin explosif à l’intérieur d’un cinéma à Butembo ».
La Rédaction




























