Lundi 9 juin, le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a saisi l’Assemblée nationale, afin d’obtenir l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre Constant Mutamba, ministre d’Etat en charge de la Justice.
Dans le réquisitoire lu à la plénière par le rapporteur de la chambre basse du parlement congolais, Constant Mutamba est accusé de détournement de fonds public, destiné à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Le Procureur général près la Cour de cassation, soutient dans ce réquisitoire, que les explications fournies par le ministre Mutanda lors de ses auditions n’ont pas permis d’écarter les accusations. Bien au contraire, elles ont renforcé la conviction du parquet sur l’intention du ministre de détourner des fonds publics.
Après deux premières convocations pour audition, le ministre Constant Mutamba est attendu au parquet ce jeudi 12 juin pour une nouvelle audition, après le rendez-vous manqué de lundi dernier. Le ministre risque d’être visé par un mandat d’amener s’il décidait de ne pas se présenter au parquet ce jeudi.
Selon les sources de nos confrères de radiookapi.net, les investigations menées à Kisangani n’ont pas permis d’identifier le site censé accueillir les travaux de construction de la prison, alors que des fonds avaient été alloués à cette fin.
Les mêmes sources affirment que, lors de son audition, le ministre Mutamba avait soutenu que le site où la prison devait être construite restait à identifier, qu’il ne l’avait jamais visité et qu’il n’en connaissait pas la localisation.
Entre-temps, les associés et responsables de la société Zion Construction, qui avait remporté le marché de construction de cette prison, font l’objet d’avis de recherche. Certains d’entre eux seraient introuvables.
La Rédaction




























