La Nouvelle société civile congolaise (NSCC), coordination urbaine de Butembo, s’indigne contre les frais illégaux exigés par l’équipe du centre mobile de capture biométrique des passeports dans les villes de Butembo et Beni (Nord-Kivu).
Dans une correspondance rendue publique ce samedi 9 novembre, adressée au ministre des Affaires étrangères de la RDC, la NSCC dénonce ce qu’elle qualifie de frais arbitraires ajoutés au coût officiel fixé par le ministère de tutelle en ville de Butembo.
Selon cette structure citoyenne, le coût du passeport aurait été porté à plus de 150 dollars américains, au lieu de 75 dollars prévus. La NSCC déplore que les équipes déployées dans les centres de capture biométrique de Butembo et Beni bafouent la mesure de réduction des frais pourtant décidée par le ministre des Affaires étrangères, une décision largement saluée par les populations de l’Est de la RDC, déjà durement éprouvées.
« Leur tarif illégal est fixé comme suit : 20 dollars de frais d’enregistrement, 20 dollars de frais d’alignement, 30 dollars de frais d’audition à l’Agence nationale de renseignement (ANR), 40 dollars de frais de capture des données biométriques, et enfin 75 dollars (à verser à Equity Bank BCDC) comme frais du passeport ordinaire biométrique», peut-on lire dans le document.
La coordination urbaine de la NSCC appelle la ministre à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques qui, selon elle, ternissent l’image du gouvernement congolais. Dans sa correspondance, elle qualifie les auteurs de ces actes de « criminels ».
Pendant ce temps, la NSCC demande à l’auditeur militaire de garnison de Butembo d’ouvrir une enquête urgente afin d’identifier les auteurs et complices de cette mafia et de les déférer devant la justice.
Emmanuel SYAVUTAWA




























