Les activités scolaires ont été paralysées dans certaines écoles de la commune de Bulengera après l’assassinat d’un jeune homme survenu dans la soirée de mardi 4 novembre, au quartier de l’Évêché. Des jeunes non identifiés se sont introduits dans les établissements scolaires, où ils ont contraint les élèves et écoliers de regagner leurs domiciles.
C’est, par exemple, à l’Institut Shalom, à l’Institut Mutiri, ainsi qu’aux écoles primaires Kimemi, Birira et Wasingya que les élèves ont été renvoyés à la maison après des menaces proférées par un groupe de jeunes. Selon les responsables scolaires, une bande de jeunes s’est imposée pour exiger l’arrêt des cours.
Un huissier de l’une de ces écoles déplore le fait que ces jeunes, qui portaient des pierres aient cassé des vitres avant d’imposer l’arrêt des activités scolaires.
“Les cours ont pris fin très vite. Des jeunes ont surgi ici, à moto. J’étais à la porte. Ils étaient très agités et dénonçaient l’insécurité. Ils ont commencé à jeter des pierres sur la porte. Je les ai suppliés de nous laisser libérer les élèves calmement. Malgré cela, ils ont saccagé quelques vitres des fenêtres. Ce qu’ils ont fait n’est pas logique. Ils auraient dû s’adresser aux autorités. Les écoles n’y sont pour rien”, témoigne-t-il.
Pendant ce temps, la société civile, noyau de Bulengera, exige des enquêtes sérieuses pour retrouver les auteurs de cet assassinat.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 5 novembre, son président John Kameta a condamné ce énième cas d’assassinat dans cette municipalité. Il exhorte les autorités compétentes à exercer un contrôle rigoureux des armes à feu dans la ville et demande aux services de renseignement de s’y impliquer davantage afin que les auteurs soient retrouvés et jugés.
“Comment des bandits peuvent-ils circuler librement sans être inquiétés ? Où étaient les services censés nous sécuriser ? Jusqu’à quand allons-nous assister à des tueries à Bulengera ?”, a-t-il déclaré.
Rappelons que le jeune homme, du nom d’Éloge Wavwenda, a été assassiné dans la soirée du mardi, en cellule Vuhumbi, quartier de l’Évêché, par des bandits non identifiés qui ont également emporté sa moto. La ville de Butembo fait face à une criminalité accrue. Ce cas d’assassinat à Bulengera intervient après celui signalé dans la commune de Mususa, au quartier Vighole, où une mère de famille avait perdu la vie dans la nuit du 1er au 2 novembre.
Claudine Mulengya




























