Au moins une dizaine de jeunes, tous des garçons, de la commune de Lume, située dans le territoire de Beni, (Nord-Kivu), ont été arrêtés par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), au cours de cette semaine. La société civile du territoire de Beni qui l’a rapporté samedi 03 septembre, fait savoir, par le truchement de son premier vice-président, que ces jeunes ont été assimilés aux miliciens mai-mai par les forces de sécurité.
Selon Richard Kirimba, outre leur arrestation, ces jeunes ont été passés aux aveux par des militaires tortionnaires.
” Au courant de cette semaine, il y a au moins dix (10) jeunes de Lume qui ont été arrêté par les militaires FARDC. Des militaires assimilent tout le monde dans cette commune aux miliciens mai-mai. Il suffit d’être d’un certain âge ou de porter le nom de Jackson, Kambale,…pour être assimilé aux mai-mai. Ils (militaires) torturent les habitants et leur font payer des sommes d’argent après les avoir couvert du nom mai-mai […]” a-t-il déclaré.
Selon le premier vice-président de la société civile de Beni, cette situation risque de friser la collaboration entre les civils et les militaires ainsi que les autorités administratives de cette commune où les traces de la méfiance créée par la dégradation de la situation sécuritaire dans la région demeurent fraîches entre la population civile et autorités.
Richard Kirimba redoute que cette situation ravive ce climat de climat de méfiance. Il en appelle à l’implication urgente des autorités compétentes afin de prévenir le pire.
“Alors que l’on pensait que le climat de conciliation entre population et militaires allait se rétablir, l’armée vient encore de jetter de l’huile au feu. Le bourgmestre de la commune venait de rétablir cette confiance entres population, militaires et autorités locales, mais ce comportement de l’armée va tout gâcher. Nous candamnons avec force ces arrestations arbitraires et nous appelons l’administrateur militaire du territoire de Beni de mettre aux arrêts le commandant de l’armée de Lume et les auteurs de ces actes de torture et arrestation arbitraire pour mettre un terme à cette situation aux conséquences très dangereuses”, a lancé le premier vice-président de la société civile de Beni.
Nos efforts pour avoir la réaction de l’armée à ces allégations n’ont pas payé.
Serge Mulimani



























