Les effectifs d’écoliers et élèves ont sensiblement baissés dans plusieurs écoles fonctionnant dans la chefferie des Bashu en territoire de Beni, (Nord-Kivu) dans sous division de l’EPST Kyondo, plus de deux semaines après la rentrée scolaire 2022-2023.
Cette baisse des effectifs d’apprenants s’observe surtout dans les écoles se trouvant dans les entités situées dans la partie Est de Bashu, dont Kisunga, Kavasewa, Buhesi-Bwino ainsi que dans d’autres coins de cette chefferie partageant leurs limites avec le parc national de Virunga, zone considérée comme base arrière des rebelles de l’ADF et d’autres groupes armés.
Cette même situation est observée dans certaines écoles de Kanyihunga dans la partie Nord-ouest de la chefferie des Bashu. Dans ce village, il est difficile de compter 50 à 80 apprenants dans une école, au primaire tout comme au secondaire.
Selon le Conseil local de la jeunesse, (CLJ), de la chefferie des Bashu, plusieurs écoliers et élèves ont déjà abandonné les écoles de la région suite à l’insécurité. Les uns se dirigeant vers Kyondo, Kirindera, Bulambo-Centre pendant que d’autres affluent vers la ville de Butembo.
Mbula Janvier, rapporteur de cette structure de jeunes exhorte le gouvernement congolais à prendre en mains ses responsabilités en restaurant la paix dans cette partie du territoire de Beni.
” Depuis que la rentrée scolaire a été effective, les écoles de là ne fonctionnent pas encore à cause de l’insécurité orchestrée par les ADF qui viennent de faire deux incursions depuis la rentrée scolaire. Beaucoup d’apprenants ont pris fuite et l’effectif est réduit à plus de 65 %. Notre crainte en tant que CLJ est de voir des enfants analphabètes dans les jours à venir. Cela pourrait impacter négativement sur la
E degré d’instruction de la jeunesse de la chefferie des Bashu”, a-t-il fait savoir.
Il faut noter que la chefferie des Bashu fait actuellement face à une insécurité accrue, caractérisée, d’une part, par des attaques et incursions des rebelles ADF, et d’autre part, par des attaques des groupes armés locaux contre les positions des FARDC. Ces attaques sont à la base d’un déplacement massif des habitants qui craignent pour leur sécurité.
Mbelesi Voyage



























