L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a qualifié l’assassinat du journaliste Thierry Banga Lole, de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC/Bunia), survenu dans la nuit de dimanche 28 au lundi 29 décembre à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, de grave atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information. Elle condamne fermement cet acte odieux.
L’autorité d’autorégulation des professionnels des médias en RDC l’a indiqué dans un communiqué de presse publié lundi 29 décembre à Kinshasa. Elle souligne que les circonstances de l’assassinat du journaliste, venu à son domicile à une heure avancée de la nuit, soulèvent de sérieuses préoccupations. Pour l’UNPC, il s’agirait d’une attaque ciblée, dirigée contre un journaliste en raison de ce qu’il était et de son engagement professionnel.
« Les circonstances de ce drame, survenus au domicile même de la victime et à une heure avancée de la nuit, soulèvent de graves préoccupations. À ce stade, rien n’indique un simple acte de banditisme ordinaire. Tout porte plutôt à croire à une attaque ciblée, dirigée contre un journaliste pour ce qu’il était et pour son engagement professionnel », peut-on lire dans le communiqué.
L’Union nationale de la presse du Congo exige ainsi l’ouverture immédiate d’une enquête rigoureuse, indépendante et transparente, afin d’identifier, d’arrêter et de juger les auteurs ainsi que les commanditaires de cet assassinat. Elle rappelle par ailleurs à l’État congolais sa responsabilité constitutionnelle de garantir la sécurité des journalistes et de lutter contre l’impunité, qui favorise la répétition de tels crimes.
Le journaliste Thierry Banga Lole, de la RTNC-Bunia, a été mortellement blessé dans la nuit de dimanche 28 au lundi 29 décembre. Il a succombé à ses blessures malgré son évacuation vers une structure sanitaire pour des soins d’urgence.
À la suite de cet assassinat, la ville de Bunia observe, à partir de ce mardi 29 décembre, trois jours sans diffusion d’informations dans les médias locaux. Cette décision a été prise par les organisations Journaliste en danger (JED) et l’UNPC, à l’issue d’une rencontre avec le gouverneur militaire de la province, au cours de laquelle elles ont exigé des enquêtes sérieuses et aboutissantes.
Didy Vitava




























