L’insécurité grandissante dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) constitue une entrave majeure à la profession d’infirmier. Le responsable de l’ordre national des infirmiers dans ce territoire l’a déclaré vendredi 12 mai, lors de la célébration de la journée mondiale de l’infirmier.
A en croire Innocent Ngashamba, nombreuses structures sanitaires du territoire de Rutshuru ont été contraintes de fermer leurs portes au moment du déclenchement des combats entre l’armée régulière et les rebelles du M23/RDF. Cette situation de guerre a également entraîné plusieurs infirmiers au chômage.
“Des structures sanitaires sont déjà fermées, l’infirmier ne se retrouve plus. Même les responsables des structures qui devaient gérer les infirmiers sont en train de chercher même du travail ailleurs, donc comprenez c’est pas facile à gérer“, déclare-t-il.
Outre cette difficulté, le président de l’ordre national des infirmiers à Rutshuru révèle les nombreuses difficultés de fonctionnement des structures sanitaires encore opérationnelles dans ce territoire. Il explique la situation par le retrait de tous les partenaires de la zone, craignant ainsi pour leur sécurité.
“Tous les partenaires qui appuyaient les centres de santé ne sont plus là, les infirmiers des structures qui n’ont pas fermé ne sont pas pris en charge. Comprenez donc qu’il y a un grand souci par rapport à la survie des infirmiers“, explique-t-il.
Le responsable de l’ordre national des infirmiers en territoire de Rutshuru plaide pour la restauration de la paix et la sécurité dans cette partie de l’Est de la République démocratique du Congo. Innocent Ngashamba estime que seules la paix et la sécurité permettront à l’infirmier de cette région d’exercer en toute quiétude et gagner sa vie.
Vendredi 12 mai, des infirmiers de Bunagana, entité située dans la zone de santé de Rwanguba se sont réunis pour échanger sur l’avenir de leur profession à l’épreuve du contexte socio-sécuritaire tendu.
La Rédaction



























