Le comité des pêcheurs individuels et artisanaux de Nyakakoma (Rutshuru) demande au gouverneur militaire du Nord-Kivu de se saisir des responsables des services étatiques affectés dans différentes pêcheries à l’Est tout comme à l’Ouest du Lac Édouard où se pratique la pêche illicite à grande échelle. La CPI-NYAK l’a indiqué, le 22 avril dernier, dans une correspondance annonçant son intention de retrait de confiance aux agents de l’Etat commis à la réglementation de la pêche sur le lac Edouard.
Cette structure regroupant les pêcheurs de la plage de Nyakakoma accuse certains agents de l’Etat d’une implication profonde dans la destruction du stock halieutique du lac Edouard, et ce, dans la promotion des antivaleurs en l’occurrence, la corruption à ciel ouvert pour de faits personnels.
Le comité des pêcheurs parle d’un mariage entre certains agents de l’Etat et les pêcheurs clandestins avec un impact direct sur la production du lac.
« Ce que nous demandons au gouverneur, c’est une instruction ferme aux autorités provinciales de l’ICCN, à l’inspecteur provincial de la pêche et élevage, au coordonnateur provincial en charge de l’environnement et le développement durable également au commandant du 33ème groupement naval de demander aux agents qui sont sur terrain de se désolidariser d’avec les clandestins et d’accomplir réellement la mission : d’accompagner, d’encadrer et faire respecter la réglementation de la pêche et non pas être des complices des clandestins. Il y a des arrangements avec des clandestins, ils paient de l’argent, ils sont convoyés, ils pratiquent cette pêche sous leurs épaules, pour nous c’est aberrant », déclare Jérédy Kambasu Malonga, représentant des pêcheurs de Nyakakoma.
Le comité des pêcheurs individuels et artisanaux de Nyakakoma dit attendre de l’autorité provinciale, une implication effective dans la protection des ressources du lac Edouard. Il menace de retirer sa confiance dans les services étatiques commis sur ce lac, dans le cas où la situation resterait inchangée.
En juin 2022, les responsables des services de l’Environnement, l’Agriculture, pêche et élevage (AGRIPEL) dans la pêcherie de Kyavinyonge avaient été révoqué de leurs fonctions par l’administrateur militaire de Beni. C’était suite, notamment, à des indices sérieux d’implication dans la destruction de l’écosystème du lac Edouard.
La Rédaction




























