La journée internationale de la langue maternelle a été célébrée ce mardi 21 février 2023. A l’occasion de cette journée, RTPA.CD a rencontré Joseph Kikamba, enseignant à l’école primaire Lubero, dans le territoire portant le même nom, au Nord-Kivu. Cet enseignant qui déplore le fait que les générations actuelles semblent plus se focaliser aux langues étrangères déclare que “celui qui perd sa langue maternelle, perd l’originalité de sa création”.
L’enseignant Joseph Kikamba note, par ailleurs, que les problèmes de maîtrise et d’appropriation de la langue maternelle à l’ère actuelle, résulte de l’acculturation. Il fait observer que nombreux ont renoncé à leurs cultures sous pression des effets de la modernisation.
“Le problème de la minimisation de la langue maternelle réside déjà à l’acculturation, donc les gens sont déjà acculturés et avec cette acculturation nous ne savons où nous allons. Imaginez-vous quelqu’un qui vit, il ne se connait pas, automatiquement il doit toujours perdre ses chances, il perd l’originalité de sa création“, déplore-t-il.
Et d’ajouter :
“Celui qui ne connait pas sa langue maternelle est considéré comme une plante sans racines“.
Il convient de rappeler que la langue maternelle est comprise comme la première langue que l’enfant apprend. Il s’agit d’une langue apprise dans l’enfance.
François Syatsema, depuis Lubero




























