L’administrateur militaire du territoire de Lubero, le colonel Kiwewa Mitela Alain, annonce pour bientôt, l’effectivité du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation, (PDDRC-S) dans ce territoire du Nord-Kivu.
Dans son adresse à la presse locale ce vendredi 28 octobre 2022, l’administrateur militaire a rassuré que les animateurs locaux de ce Programme d’appui au processus de pacification de la partie l’Est du pays à travers la reddition volontaire des groupes armés, sont déjà installés pour cette fin.
« Il y a un processus qui est pratiquement effectif actuellement. Je parle dans un premier temps à ce qui nous concerne ici, notre sécurité interne. Donc nous avons des groupes maï-maï et beaucoup plus des groupes Mai-Mai locaux. Et il y’a un processus qui est pratiquement devant notre porte. Il y’a la nomination déjà des cadres, qui constituent le Programme DDC-S, qui est déjà effective, les animateurs sont déjà sur place, on les a déjà affecté dans nos antennes ici, c’est-à-dire d’ici 3 ou 4 jours, le Programme sera déjà effectif », a-t-il rassuré.
L’administrateur militaire du territoire de Lubero déclare toutefois que la réussite de ce Programme repose sur l’engagement de toutes les couches de la population locale, dans le processus de restauration de la paix dans la région.
« Mais la seule chose que je demande, le renseignement ce n’est pas seulement à l’administrateur de territoire ou aux services de sécurité et de renseignement, non, donc c’est l’affaire de tout le monde. Donc tout le monde doit être veillant, il doit savoir il habite avec qui, il est avec qui, qui est qui et ainsi de suite… », a-t-il démontré.
Vendredi 7 octobre dernier, la coordination territoriale de la société civile de Lubero avait démontré que plus de 75% de ce territoire étaient sous contrôle des groupes armés. Selon son président Géorges Katsongo, les groupes armés actifs dans ce territoire imposent des taxes illégales aux populations civiles, entravant ainsi l’accès de nombreux agriculteurs à leurs champs dans des zones rurales.
Cette situation a entrainé la hausse de certains produits alimentaires sur le marché local. Il s’agit notamment de la farine de manioc, du haricot et de maïs qui ont haussé de prix. Lundi 24 octobre dernier, la société civile noyau communal de Lubero, a alerté les autorités compétentes sur la nécessité de mettre fin à l’activisme des groupes armés dans les entités d’approvisionnement en produits alimentaires, de peur que la population locale soit frappée par une disette.
Glodi Mirembe & Didy Vitava




























