Au moins 142 nouveaux cas de VIH/SIDA ont été notifiés entre janvier et octobre 2025 dans la zone de santé de Butembo, qui couvre les communes Kimemi et Bulengera, dans la ville de Butembo (Nord-Kivu).
Le superviseur chargé du VIH au sein de cette zone de santé a communiqué ces chiffres à la presse ce lundi 1ᵉʳ décembre, au cours d’une séance de sensibilisation sur la lutte contre le SIDA organisée par l’organisation FEPSI à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. L’activité s’est tenue dans la salle des réunions des Sœurs Orantes de Kasongomi.
Selon monsieur Adlard Kambere, la tranche d’âge la plus touchée se situe entre 14 et 49 ans. Nombreux sont les porteurs qui ont contracté la maladie par voie sexuelle, principal mode de contamination. Il explique que plusieurs facteurs, dont l’insécurité, ont également favorisé les nouvelles infections.
« Nous avons notifié les cas dans les services d’hospitalisation, de consultation et de la CPN. Pour les mois concernés, nous avons un total de 142 nouveaux cas de VIH positif. Il y a aussi d’autres facteurs que nous appelons des transformations qui sont à la base de cette hausse des cas. Il y a la situation sécuritaire, les mœurs, les philosophies, la transformation numérique avec les différentes plateformes qui amènent les jeunes à s’adonner aux activités sexuelles », a-t-il expliqué.
Depuis la suspension du Fonds mondial, la lutte contre le VIH/SIDA connaît une régression. Dans la zone de santé de Butembo, l’infirmier superviseur signale notamment une pénurie de tests VIH et un manque de traitements pour les enfants exposés. Il redoute une propagation silencieuse de la maladie.
« À ce jour, il n’y a pas de tests VIH, ce qui empêche de dépister beaucoup de gens. Il y a aussi des soucis au niveau de la prise en charge des enfants exposés nés de mères séropositives notamment l’absence de névirapine pour la prévention. En ce qui concerne le traitement pour les adultes, il n’y a cependant pas encore de problème », a-t-il précisé.
Adlard Kambere met en garde contre les tradipraticiens qui prétendent guérir le SIDA. Il encourage la population à adopter la culture du dépistage volontaire afin de prévenir cette pandémie et de bénéficier d’une prise en charge rapide en cas de contamination.
La séance de sensibilisation sur la lutte contre le VIH/SIDA organisée par l’organisation FEPSI a réuni différentes couches sociales dont les étudiants et les Personnes vivant avec le VIH (PVV). Elle avait pour objectif de conscientiser les participants sur la dangerosité de cette maladie et les outiller sur les modes de prévention.
La séance de sensibilisation sur la lutte contre le VIH/SIDA, organisée par l’organisation FEPSI, a réuni différentes couches sociales, notamment des étudiants et des personnes vivant avec le VIH (PVV). Elle visait à conscientiser les participants sur la dangerosité de cette maladie et à les outiller sur les modes de prévention.
Didy Vitava


























