Après le massacre des malades et le vandalisme des locaux, des médicaments et des équipements médicaux par des rebelles présumés ADF au centre de santé de référence de Byambwe, dans la nuit du vendredi au samedi 15 novembre, les prestataires de santé de la zone de santé de Biena, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), décident de fermer les portes de toutes les structures et formations sanitaires durant 48 heures.
Ils ont pris cette décision au cours de leur assemblée générale extraordinaire tenue ce mardi 18 novembre dans la salle des réunions de la zone de santé de Biena, située dans l’agglomération de Nziapanda.
Selon l’un des membres de l’Union des infirmiers et infirmières du Congo (UNIIC), un syndicat actif dans la région, cette décision est motivée par le souci d’assurer la protection des malades, mais aussi d’interpeller les responsables gouvernementaux sur la nécessité de garantir la sécurité aux prestataires de santé et aux habitants dans cette zone en proie aux massacres des ADF.
« Nous avons été frappés par le vandalisme perpétré contre le Centre de santé de référence de Byambwe, où nos patients, nos matériels et même les infrastructures ont été détruits. Nous avons fait appel à tous les représentants des différentes aires de santé de la zone de santé de Biena et, comme il a été constaté que nous ne sommes pas en sécurité, nous avons décidé de fermer toutes les formations sanitaires de la zone de santé de Biena pendant 48 heures, et ce, jusqu’à ce que l’autorité compétente puisse nous rassurer quant à la sécurité de notre personnel soignant, de nos patients, de nos infrastructures, de nos matériels et de nos médicaments. Nous avons constaté que les malades que nous recevons sont exposés à l’ennemi qui les égorge », a déclaré monsieur Paluku Tsandya Maombi.
Mercredi, des malades ont été déchargés des structures et formations sanitaires de la zone de santé de Biena, conformément à ce mot d’ordre. Les prestataires de santé ont accéléré cette mesure après le massacre, le week-end dernier, d’au moins 17 patients au Centre de santé de référence de Byambwe.
Cette décision risque d’engendrer de graves conséquences si rien n’est fait par les autorités compétentes. Des malades, guéris ou non, se voient renvoyés à la maison sans garantie de suivi, alors que des blessés, rescapés des massacres, demeurent dans la nécessité d’une prise en charge médicale adéquate.
La Rédaction




























