Au moins deux enfants ont déjà perdu la vie et plus de trois autres ont été blessés à la suite de différentes explosions d’engins de guerre abandonnés dans certains villages du groupement Kanyabayonga, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ce bilan est dressé par l’organisation locale SOCOLUT (Solidarité communautaire de lutte contre le tribalisme) à l’issue de ses activités de sensibilisation menées dans plusieurs écoles du centre scolaire de Kanyabayonga.
Selon Clovis Kambale, acteur de protection au sein de cette structure, les enfants vivant dans la zone de Bwito, une région régulièrement touchée par des affrontements armés, restent fortement exposés aux risques liés aux mines. Depuis le début du mois d’octobre, au moins trois cas d’explosions ont été enregistrés dans différents villages du groupement Kanyabayonga, ce qui a poussé l’organisation à intensifier ses activités de prévention.
« Nous avons été poussés à redynamiser nos activités après avoir constaté plus de trois cas d’enfants touchés par des restes explosifs dans leurs champs au cours de ce mois. Deux d’entre eux cultivaient, d’autres faisaient paître leurs chèvres, et un autre cherchait des rats de brousse », a expliqué Clovis Kambale.
En une semaine, la Solidarité communautaire de lutte contre le tribalisme a déjà sensibilisé plus de 4 000 enfants des écoles du centre scolaire de Kanyabayonga. L’objectif est de leur apprendre les bons réflexes à adopter et les gestes de vigilance face aux mines et autres restes explosifs.
« Jusqu’à ce lundi 20 octobre, nous avons atteint plus de 4 320 enfants. Nous sommes passés dans les écoles primaires de Kanyabayonga, Kabasha, Nyongera, Rwindi et Mwanzo », précise-t-il.
Cependant, la SOCOLUT fait face à un manque de moyens, confie l’acteur, qui souhaite poursuivre ces actions de sensibilisation dans les villages de Kilambo, Butalongola, Bulindi, Lusogha et Kinyamuyaha, des localités durement touchées par les combats ces derniers mois.
Dieu-Merci Mumbere