Le Collectif des radios et télévisions communautaires du Nord-Kivu (CORACON) a réuni, lundi 22 septembre, plusieurs journalistes et acteurs communautaires de la ville de Butembo autour d’une table ronde sur le thème : “La bonne gouvernance comme facteur de paix”. Cette table ronde, tenue dans l’une des salles de l’hôtel Butembo, s’est inscrite dans le cadre de la Journée internationale de la paix, célébrée chaque 21 septembre.
Parmi les intervenants, l’assistant Arsène Kaputu, enseignant à l’Université Officielle de Rwenzori (UOR), a exposé sur la contribution de la bonne gouvernance à la consolidation de la paix. Selon lui, « la bonne gouvernance peut véritablement favoriser la paix si, et seulement si, les dirigeants répondent aux besoins réels de la population .
Il a également déploré plusieurs pratiques qui vont à l’encontre de la bonne gouvernance. Notamment, le détournement des deniers publics devenu monnaie courante, et la grâce présidentielle parfois accordée à certains auteurs de détournements, alors qu’ils devraient être jugés et contraints de rembourser les fonds au Trésor public.
“D’abord, le détournement des deniers publics est devenu monnaie courante, une dérive grave qui va à l’encontre des principes mêmes de la bonne gouvernance. Pire encore, des auteurs de détournement bénéficient parfois de grâces présidentielles au lieu d’être poursuivis, condamnés et contraints de rembourser l’argent détourné au Trésor public, ce qui aurait permis d’améliorer les conditions de vie des populations. Ensuite, il existe une inégalité criante dans la répartition des ressources nationales”, a-t-il déclaré.
Autre problème soulevé l’inégale répartition des ressources nationales. Kinshasa, la capitale consomme plus de 60% des ressources nationales, tandis que le reste du pays doit se contenter des 40 % restants. Cela crée un sentiment d’exclusion, de frustration, qui peut pousser certains à recourir à la violence pour revendiquer leurs droits, a expliqué le politologue.
Au terme de la rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement congolais et des acteurs de la société civile pour améliorer la gouvernance et renforcer la paix.
Claudine Mulengya




























