Dans un pays meurtri par des décennies de violences, la littérature devient une arme. Avec Requiem pour les damnés, son tout premier recueil, l’écrivain congolais Serge Mulimani Kalinda signe un ouvrage puissant mêlant fiction et réalité, où la plume devient voix des sans-voix. Une œuvre littéraire au service de la mémoire et de la résistance.
Publié aux éditions Isango, le livre prend pour décor un pays imaginaire, la République de la Drodogne, mais les lecteurs avertis y reconnaîtront aisément les douleurs du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ce choix de l’imaginaire, explique l’auteur, permet de contourner les censures tout en rendant le message universel.
Entre poésie vibrante et réalisme poignant, Serge Mulimani dénonce l’inaction des autorités et le silence de la communauté internationale face aux atrocités subies par les populations civiles. Violences, massacres, exils… autant de drames passés sous silence, que l’auteur refuse de taire.
Natif de Kiwanja, enseignant et journaliste, Serge Mulimani se revendique l’héritage engagé de Jean-Paul Sartre. Il affirme que l’écrivain ne peut rester neutre, ni silencieux face à la souffrance collective. À la jeunesse congolaise, il adresse un appel vibrant et clair : s’éduquer, s’organiser, et refuser l’oubli.
Requiem pour les damnés sera officiellement présenté au public à la fin du mois de septembre 2025, lors d’un vernissage prévu au CS Avenir de Kasindi, également point de vente principal de l’ouvrage. Une lecture essentielle pour tous ceux qui croient encore au pouvoir des mots face à l’injustice.
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