Les chefs d’établissements scolaires de la sous-division éducationnelle de Nziapanda, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), ont décidé, jeudi 11 septembre, de suspendre les activités dans leurs écoles respectives.
Cette décision a été prise au cours d’une réunion d’évaluation des activités scolaires tenue à l’école primaire Masapi, dans la localité de Nziapanda. Les chefs d’établissements ont déploré la tuerie de deux enseignants de l’école primaire Etaito, d’élèves et de nombreux parents lors des massacres de Ntoyo survenus dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre.
“Lors des récents massacres de Ntoyo, plusieurs civils ont été tués, dont un enseignant de l’EP Salita de Mangurejipa et un enseignant de l’EP Mangurejipa, sans citer le cas passé du directeur de l’EP Beua à Mayeba, ainsi que des écoliers et parents tués à Kyanganda, Kaheku, Birendu et Maseme”, ont-ils rapporté dans leur déclaration.
Outre les pertes humaines, les chefs d’établissements ont également dénoncé d’importants dégâts matériels, notamment des manuels et matériels didactiques brûlés, ainsi que des écoles délocalisées. La suspension des cours vise à préserver la sécurité des apprenants face aux attaques des ADF.
“Vu le mode opératoire actuel de l’ennemi, qui cible les attroupements, et craignant pour notre sécurité et celle des élèves, nous demandons aux parents de garder les enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre”, ont-ils précisé.
Ils appellent les autorités scolaires, civiles et militaires à assumer leurs responsabilités pour sauver l’éducation dans la région.
Les massacres perpétrés par les rebelles ADF dans le village de Ntoyo ont coûté la vie à plus de 60 civils. Suite à ce carnage, plusieurs secteurs, dont l’éducation, sont paralysés. Malgré l’assurance des autorités militaires sur le renforcement des mesures sécuritaires, la population vit dans une psychose totale.
La Rédaction




























