Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), section de Butembo (Nord-Kivu) s’insurge contre les massacres des civils au village de Ntoyo, situé à environ 7 kilomètres de Njiapanda Manguregipa, en territoire de Lubero. Après le massacre de plus de 70 civils, la LUCHA dénonce le silence du gouvernement congolais.
L’un des militants de ce mouvement citoyen pro-démocratie, monsieur Anelka Mwanya, appelle les autorités à tout faire pour mettre fin à ces massacres qui durent depuis plus de 10 ans.
“Nous nous posons des questions. Aujourd’hui, cela fait dix ans de massacres, de dénonciations, de rapports, et les solutions tardent. Malheureusement, les civils continuent à être tués. Est-ce parce que les ADF ne menacent pas le pouvoir, parce qu’ils opèrent à plus de 2000 km des institutions ? Ou s’agit-il d’une complicité entretenue par certains acteurs qui profitent de ce chaos ? Nous nous demandons : combien de morts faut-il pour que Kinshasa prenne la question au sérieux?”, s’interroge Anelka Mwanya.
Le bilan de plus de 70 civils reste encore provisoire selon le délégué du gouverneur à Nziapana-Manguregipa. Mabanga Julio indique que les fouilles continuent. Il ajoute qu’après, suivra l’identification des victimes en attendant le programme de leurs obsèques.
Cette situation a poussé de nombreux habitants à se déplacer vers les milieux jugés sécurisés. Certains ont pris la direction de Nziapana-Manguregipa. Le délégué du gouverneur militaire basé dans l’entité plaide pour le renforcement des effectifs militaires dans le milieu.
Claudine Mulengya




























