Depuis plusieurs mois, le passage est presque obstrué au niveau du pont Zébédée (Kibango), reliant les cellules Vuhima, Matanda B et Wayimirya dans le quartier Matanda, commune de Mususa. A la base, une montagne d’immondices s’est accumulée sur cette voie déjà menacée par une tête d’érosion.
Ce vendredi, des agents de la commune, appuyés par des habitants des quartiers environnants, ont tenté de dégager ces immondices pour les diriger vers le ravin érosif. Mais la tâche s’est révélée plus exigeante. Au terme des travaux, le bourgmestre de Mususa, le commissaire supérieur Lyombo Walobanga Augustin, a annoncé une série de mesures pour faciliter leur évacuation. Il prévoit notamment le recours à un bulldozer.
“Nous allons contacter l’opérateur économique Jerryson, qui dispose de ces engins, afin qu’il nous aide à pousser ces déchets dans le ravin. Dès que ce dernier sera rempli, nous verrons ce qu’il faudra encore faire pour rendre la route praticable”, a-t-il déclaré.

Une autre décision prise par l’autorité communale consiste à mettre fin au déversement des immondices en ce lieu déjà saturé. Le bourgmestre a annoncé qu’il va saisir l’entreprise Kalamu, chargée de l’assainissement dans la ville, afin qu’elle arrête d’y déverser des immondices.
“On demande à Kalamu de ne plus déverser des immondices à cet endroit”, a-t-il ajouté.
Contexte
Face à l’avancée de l’érosion menaçant le pont Zébédée, à l’entrée de l’institut Wapole, (dans la vallée de Kibango), les habitants avaient convenu d’utiliser les immondices comme remblai pour freiner l’erosion. Mais ces derniers n’ont pas été correctement évacués vers la tête d’érosion.
Quelques mois plus tard, la route, autrefois menacée par l’érosion, est aujourd’hui presque coupée par une accumulation anarchique des immondices. Outre les déchets collectés en ville, les habitants ont également transformé l’endroit en dépotoir pour leurs ordures ménagères.
Des risques sanitaires
Au-delà de l’obstruction de la circulation, ces immondices exposent les riverains à des risques sanitaires. Chaque jour, les passants et les habitants inhalent les odeurs nauséabondes provenant des déchets en décomposition.
Également, plusieurs enfants sont parfois visibles sur place, entrain de ramasser du métal usagé (Ngolongoto) sans aucune protection.
Selon le docteur Kambale Isuka Germain, médecin directeur du Centre hospitalier Vukaka de l’Église évangélique du rite africain (EERA), les odeurs nauséabondes provenant des déchets en décomposition exposent à plusieurs risques sanitaires, notamment les troubles respiratoires.
Didy Vitava




























