La synergie des Wazalendo Front Grand Nord alerte l’opinion publique nationale et internationale sur les risques sécuritaires liés à l’organisation de certaines activités culturelles dans la région du Grand Nord, en province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié jeudi 21 août depuis Lubero, cette structure d’autodéfense populaire appelle la population à la vigilance face à « l’ennemi rusé » qui, selon elle, chercherait à profiter des moments de distraction pour infiltrer les entités locales.
Le conseil de guerre des Wazalendo demande ainsi aux autorités étatiques d’interdire certaines manifestations, en particulier la conférence culturelle Kyaghanda, prévue du 23 au 30 août 2025 à Butembo, (Tshaka-Tshaka).
“Les Wazalendo ne veulent pas la présence de qui que ce soit dans ce cadre, peu importe son rang social”, peut-on lire dans le communiqué signé par Guy Ngabo Mulisha, porte-parole adjoint de la synergie.
La structure estime qu’une telle initiative serait inopportune en cette période de tensions sécuritaires dans le secteur opérationnel SOKOLA I.
Elle invite plutôt l’une des tendances opposées du Kyaghanda Yira impliquée dans l’organisation de ces assises à privilégier la réconciliation et l’unité, afin d’éviter de fragiliser davantage la cohésion communautaire.
“On ne peut pas prétendre gagner la guerre dans la division de la communauté. Ainsi, nous demandons à toutes les deux tendances Kyaghanda de constituer un seul comité de pilotage pour la coordination de la communauté toute entière dans l’unité, dans la sérénité et dans la cohésion, afin de redorer l’image de notre grande communauté Yira. Rappelez-vous que le stade de la division est révolu, l’union fait la force dit-on”, insiste la synergie, qui propose la mise en place d’un seul comité de pilotage pour coordonner les activités du Kyaghanda Yira.
Les Wazalendo exhortent également les chefs coutumiers, les leaders politiques et religieux ainsi que les autorités locales à privilégier un processus de réconciliation entre les deux courants du Kyaghanda, avant toute organisation d’une conférence, que ce soit en territoire de Beni, de Lubero ou dans les villes de Butembo et Beni.
La rédaction




























