La coordination urbaine de la société civile de Butembo, en province du Nord-Kivu, alerte sur le monnayage des visites aux détenus de la prison centrale de Butembo, dite Kakwangura.
Elle soutient le rapport de monitoring de la coordination provinciale du Centre international de formation des droits humains et développement (CIFDH), couvrant la période du 1er mai au 15 juin 2025. Dans une déclaration publiée lundi, elle fait savoir que les familiers et proches des détenus sont contraints auprès de certains agents de sécurité affectés à la prison urbaine de Butembo.
La société civile indique que le montant exigé varie entre 1 000 et 3 000 Francs congolais. Cette situation ne permet plus à plusieurs familles de rendre visite à leurs proches détenus dans cette maison de correction, dénonce le révérend pasteur Mathe Saanane, président de la société civile de Butembo.
« La coordination urbaine de la société civile de Butembo, après examen attentif du rapport du Centre international de formation des droits humains et développement (CIFDH) Nord-Kivu relatif aux droits des détenus à la prison urbaine de Butembo, tient à exprimer son inquiétude face au traitement réservé aux visiteurs dans ladite prison. Le rapport de monitoring couvrant la période du 1er mai au 15 juin relève des faits préoccupants. La mise en place d’un système illégal, le monnayage des visites. Des frais sont en train d’être exigés aux proches des détenus par certains agents. Ces pratiques constituent une violation flagrante », dénonce-t-elle.
Consécutivement à cette violation des droits des détenus, la société civile exige de l’autorité urbaine des mesures concrètes pour y mettre fin. Elle demande aussi à l’auditeur militaire de garnison de Butembo d’ouvrir des enquêtes sérieuses et de punir les auteurs de cette antivaleur.
« Au maire de Butembo, de prendre des mesures pour stopper la pratique du monnayage à la prison urbaine de Butembo. Aux services de sécurité ayant affecté leurs agents à la prison, de procéder immédiatement à la relève des agents suspectés ou reconnus coupables de monnayage », recommande-t-elle.
Les efforts fournis pour obtenir la version de fait du directeur de la prison centrale de Butembo n’ont pas abouti.
La rédaction




























