L’organisation dénommée Solidarité des parents d’enfants vivant avec handicap et débilité (SOPEHD/ASBL), active en ville de Butembo et dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC), plaide pour l’intégration des enfants handicapés, physiques et mentaux, dans tous les plans d’assistance humanitaire. Le président du conseil d’administration de cette ASBL a lancé cet appel ce mercredi 4 juin, à l’occasion de la Journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression.
Selon Kasereka Vivalya Prémice, les enfants en situation de handicap sont régulièrement oubliés par les organisations humanitaires, même dans les zones en proie à des conflits armés. Il souligne que ces enfants nécessitent une attention particulière, au regard de leur grande vulnérabilité.
« Il faut que le gouvernement parvienne à inclure tous les enfants en situation de handicap dans les plans d’assistance humanitaire. Ils sont toujours oubliés. Les organisations humanitaires peuvent assister d’autres catégories, mais ces enfants sont toujours ignorés », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président du conseil d’administration de la SOPEHD appelle le gouvernement congolais et ses partenaires à soutenir les organisations locales qui encadrent les enfants vulnérables, en particulier ceux vivant avec handicap.
« Le gouvernement devrait songer à appuyer les organisations locales qui encadrent les enfants vulnérables, surtout les enfants handicapés. Certaines familles se sont déjà sacrifiées pour prendre soin de ces enfants, et des organisations sont en train d’assumer cette responsabilité. Il faut les soutenir », a-t-il précisé.
Face à la crise sécuritaire croissante dans l’Est du pays, Kasereka Vivalya recommande également le renforcement des services de protection de l’enfance dans les zones en conflit. Il plaide en outre pour la mise en place d’un programme d’accompagnement psychosocial destiné aux enfants déplacés, y compris ceux vivant avec handicap et débilité.
« Nous prions le gouvernement de renforcer les services de protection de l’enfance dans les zones en conflit, notamment dans le territoire de Lubero et d’autres zones où les enfants vulnérables sont exposés à toutes sortes d’agressions et de violences. Il est aussi urgent de mettre en place un programme national d’accompagnement psychosocial pour les enfants déplacés. Le gouvernement doit s’y atteler. C’est une urgence », a-t-il insisté.
D’après la SOPEHD, de nombreux enfants en situation de handicap sont victimes de multiples formes de violences suite à leur vulnérabilité. A cause de la guerre au Nord-Kivu, beaucoup d’entre eux ont été victimes d’exploitation, de violences sexuelles et de recrutement forcé dans les groupes armés. D’autres ont été abandonnés par leurs familles et n’ont plus accès à l’éducation, ce qui freine leur développement personnel.
Le président du conseil d’administration de la SOPEHD invite ainsi toute la communauté à s’impliquer dans la protection des enfants handicapés physiques et mentaux, particulièrement en cette période de crise dans la partie l’Est de la RDC.
Didy Vitava



























