Aucune journée ville morte n’est prévue dans la ville de Butembo (Nord-Kivu) ce samedi 26 juillet, dans le cadre de la commémoration du troisième anniversaire des victimes des manifestations anti-MONUSCO. Ce samedi, aucune activité ne sera paralysée dans la ville.
Cette mise au point a été faite ce vendredi 25 juillet par monsieur Franck Mukenzi, porte-parole de la Synergie des mouvements citoyens, groupes de pression et structures associatives de Butembo.
“La Synergie n’a jamais parlé de journée ville morte pour ce samedi. On connaît la vie que mènent actuellement les habitants. S’il y a un appel à une journée ville morte, ce n’est pas la Synergie qui en est à l’origine. Je pense qu’un groupe est en train de se prononcer à ce sujet, et c’est à lui de se déterminer selon ses intentions. Pour nous, ce 26, il n’y aura pas de journée ville morte. Tout le monde va vaquer à ses occupations”, a-t-il déclaré.
Selon Franck Mukenzi, toutes les structures membres de la Synergie se sont convenues d’accompagner le programme des familles des victimes dans le cadre de cette commémoration. Il parle notamment d’une messe prévue à la cathédrale Mater Ecclésiae, suivie d’un dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des victimes, au cimetière de Kitatumba.
“La Synergie s’est réunie plusieurs fois à ce sujet. La conclusion a été que nous suivrons le programme des familles des victimes. En tout cas, le 26, nous nous conformerons à ce programme, mais il n’y aura pas de journée ville morte”, a-t-il expliqué.
Jeudi 24 juillet, le maire policier de Butembo a appelé la population à ne pas adhérer au message de la Fondation Jackson Musubao, qui aurait déclaré les journées des samedi 26 et dimanche 27 juillet “sans activités”, pour revendiquer le départ des éléments des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), engagés en opération conjointe avec les FARDC. La Synergie des mouvements citoyens, groupes de pression et structures associatives précise ne pas être concernée par cet appel.
L’autorité urbaine invite tous les habitants à vaquer librement à leurs activités ce samedi. Dans son communiqué, le maire estime que cette initiative de journées sans activités, pour protester contre la présence des éléments de l’UPDF en RDC, profite davantage à l’ennemi.
Pour rappel, lors des manifestations anti-MONUSCO du 26 juillet 2022, 13 civils avaient été lâchement abattus à côté de plusieurs blessés. La population manifestait pour dénoncer la passivité des soldats de la paix face à l’accentuation des massacres et autres violences armées dans la région.
Didy Vitava




























